Les mineurs isolés manifesteront pour faire entendre leurs voix
Aujourd’hui (5 octobre), dans plusieurs villes de France, les mineurs isolés étrangers, accompagnés de leurs soutiens, manifesteront pour faire valoir leurs droits.
Ils viennent de Syrie, d’Afghanistan ou encore de Côte d’Ivoire. En arrivant sur le territoire français, sans ressources, sans parents, les mineurs isolés étrangers doivent encore se battre pour faire reconnaître leur minorité. Seul moyen d’accéder aux droits qui leur sont pourtant dus et sans lesquels ils se retrouvent démunis, à la rue.
C’est dans ce but, qu’à l’appel de l’association Utopia 56, une manifestation nationale aura lieu aujourd’hui, dans plusieurs villes de France. L’objectif étant de nouer enfin un dialogue avec les autorités locales et nationales afin de trouver des solutions.
Mobilisation
Dans un communiqué, Utopia 56 rapporte que le temps de leur recours, selon les chiffres du collectif « Jeunes Exilés en Danger », 73% d’entre eux se retrouvent à la rue. Pour attirer l’attention des autorités, le 27 mai dernier, plusieurs dizaines de mineurs isolés étrangers ont occupé la place de la Bastille dans un campement.
Etant alors en recours devant le juge des enfants, la plupart d’entre eux espéraient faire reconnaître leur minorité pour, ensuite, obtenir un hébergement pérenne. Après presque quatre mois d’occupation, la préfecture de Police a fait évacuer une centaine de jeunes exilés.
Dialogue
« Notre objectif est de pouvoir établir un dialogue de fond avec les autorités, et ainsi espérer enfin sortir de manière pérenne du passage à la rue pour tout jeune en recours de minorité à Paris et ailleurs en France », indiquait Utopia 56 le mois dernier. Suite à l’occupation de la place de la Bastille, la mairie de Paris avait promis l’ouverture d’un dispositif de 40 places dédiées à l’accueil des jeunes en procédure de recours.
Pas suffisant pour l’association. Pour faire avancer les choses, en mai dernier dans une tribune, 52 organisations réclamaient pour les MIE, le « maintien de la prise en charge au-delà de 18 ans si la situation l’exige » et la « non-remise en cause de leur identité et reconnaissance de la validité des documents d’état civil de leurs pays d’origine ».