Les maires de banlieue tirent la sonnette d’alarme
Une centaine de maires d’Île-de-France appellent les candidats à la présidentielle à proposer des mesures pour leurs habitants.
C’est un appel d’une seule et même voix. A chaque élection, ils demandent la même chose : que les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville soient entendus et que les problématiques liées à ces zones soient prises en compte par les candidats à la présidentielle. Un million et demi de personnes sont concernés sur 272 quartiers.
Dispositifs pérennes
Une tribune a été rédigée à l’initiative de l’Associations des maires d’Île-de-France et de l’Association des maires Ville & Banlieue. Cent-trois édiles y ont apposé leurs signatures. Et les élus sont coutumiers du fait.
En novembre dernier, ils avaient lancé un appel à l’aide après l’enterrement en bonne et due forme du rapport Borloo. Rapport issu de six mois de travail avec des élus locaux.
En 2018, Emmanuel Macron a choisi de rejeter ces travaux. « Ça n’aurait aucun sens que deux mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers s’échangent un rapport. Ça ne marche plus comme ça ».
Malgré ce rejet, le gouvernement avait débloqué 3 milliards d’euros. Les signataires avaient ensuite dénoncé le saupoudrage de ces aides. Cette fois encore, ils réclament des dispositifs pérennes.
Politiques de santé mentale
Parmi les idées avancées dans cette tribune, il y a le recensement des quartiers les plus pauvres qui ne sont pas comptabilisés comme des quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Les élus soumettent également l’idée de développer des aides pour la rénovation énergétique et la mise aux normes des appartements dans ces quartiers.
L’Associations des maires d’Île-de-France souhaite aussi mettre en place des politiques de santé mentale plus adaptées. Enfin, les élus signataires de la tribune demandent plus de moyens pour lutter contre le récent et inquiétant phénomène de la prostitution des mineurs.