Les JO aggravent le risque d’exclusion à Paris, alors que le nombre de SDF est en hausse
La nuit de la solidarité, qui a eu lieu fin janvier à Paris, a mis en lumière une hausse préoccupante du nombre de sans-abris. Cette augmentation significative contraste avec la baisse observée pendant la crise sanitaire du Covid-19. Le phénomène devrait s’aggraver avec l’organisation des JO dans la capitale française.
Les données recueillies lors de la nuit de la solidarité 2024 ont révélé une augmentation de 16 % du nombre de SDF à Paris. Au total 3 492 personnes sont sans domicile fixe, dont une grande partie dort dans la rue. Cette tendance met en évidence la nécessité d’une intervention immédiate pour fournir un soutien adéquat aux personnes en situation de précarité.
Selon Léa Filoche, adjointe aux solidarités de la mairie de Paris, cette hausse est un signal d’alarme clair qui doit inciter le gouvernement à placer la question de l’hébergement au cœur de ses priorités. Les arrondissements du centre et du nord-est de Paris sont les plus touchés.
« Héritage social » des Jeux olympiques
Parallèlement, les Jeux olympiques de Paris 2024 suscitent des inquiétudes quant à une aggravation de l’exclusion sociale des populations les plus vulnérables. Des associations et militants français et canadiens ont alerté sur le risque d’expulsions forcées de sans-abri et de migrants en prévision de cet événement sportif majeur. Ces expulsions forcées, observées lors de précédentes éditions des Jeux olympiques, représentent selon eux le véritable « héritage social » de ces événements.
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Les militants associatifs demandent donc au Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) de mettre en place un « fonds de solidarité » pour couvrir les besoins essentiels en alimentation et en hébergement d’urgence des populations les plus vulnérables. Elles soulignent que les Jeux olympiques ne doivent pas se faire au détriment des droits fondamentaux des personnes en situation de précarité.
La défenseure des droits Claire Hédon a également exprimé des préoccupations quant au respect des droits et libertés des sans-abris à l’approche des Jeux. Elle a souligné que l’augmentation des expulsions forcées pourrait représenter un risque pour le respect des droits fondamentaux de ces personnes.