Les Hijabeuses continuent leur « match » pour le voile
Après avoir été interdites de manifester le 9 février dernier, les « Hijabeuses » préparent un nouvel événement pour jeudi (24 février), pour le droit de porter le voile en compétitions sportives.
Match pour le voile
Le 8 février dernier, par un arrêté, la préfecture de police interdisait une manifestation organisée par les Hijabeuses, face à l’Assemblée nationale, dont la revendication est de pouvoir participer à une compétition de football avec leur voile.
Motifs retenus : risque de troubles de l’ordre public, l’objet de la manifestation suscitant un vif débat pour preuve les menaces de mort adressées à la journaliste de zone interdite (M6) après la diffusion d’un reportage sur l’islamisme radical.
Ce jeudi (24 février), les Hijabeuses remettent ça et organisent « une série de matchs amicaux » pour réclamer le respect des droits fondamentaux, et notamment un football plus inclusif.
Référé-liberté
Hier (21 février), la Ligue des droits de l’homme (LDH) a saisi le tribunal administratif d’un référé-liberté, « estimant que cet arrêté d’interdiction [de la préfecture de police, ndlr] portait une atteinte manifeste à la liberté de manifester ».
La Fédération française de football (FFF) interdit « tout signe ou toute tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale ».
Pour tenter d’abroger cet article, les Hijabeuses faisaient, en novembre dernier, un recours auprès du Conseil d’Etat. Sans succès. Et, pour enfoncer le clou, fin janvier dernier, le sénat proposait un amendement interdisant le port du voile dans les compétitions sportives.
Le gouvernement presque uni
Le 10 février, suite au début de polémique, Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes, estimait sur LCI que les femmes avaient « le droit de porter le voile islamique pour jouer » sur un terrain de foot. Mais quelques heures plus tard, auprès de l’AFP, cette dernière indiquait ne pas croire « que le port du voile favorise l’émancipation des femmes ».
La semaine dernière (15 février), Marlène Schiappa, ministre déléguée à la laïcité et pompier de service, venait éteindre tout début d’incendie : « Nous soutenons la Fédération française de football, nous ne soutenons pas l’action en justice intentée par les Hijabeuses ».