Les futurs JO d’été menacée par le changement climatique

 Les futurs JO d’été menacée par le changement climatique

cérémonie de cloture des Jeux Olympiques de Paris. Crédit Photo : MOHD RASFAN / AFP

L’évolution du climat, les températures de plus en plus extrêmes pourraient-elles compromettre la tenue des Jeux Olympiques d’été à l’avenir ? C’est la crainte qu’exprime Greenpeace.

De la nostalgie mais également de l’inquiétude. Au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024, la réussite de cet événement mondial ne fait pas oublier les interrogations concernant l’avenir de ces réunions sportives estivales. Dans un communiqué publié aujourd’hui (12 août), l’ONG Greenpeace rappelle que, selon le programme européen Copernicus, le mois de juillet 2024 est le deuxième mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, juste derrière celui de 2023. Des températures de plus en plus élevées qui menacent l’intégrité physique des athlètes : « Organiser des JO avec des températures qui dépassent les 40°C constituerait une menace majeure pour la santé des athlètes et du public ».

Agir vite

Pour Greenpeace, la tenue des futurs JO, mais plus largement les grands événements sportifs estivaux, est directement menacée par le changement climatique, ayant des répercussions sur l’ensemble de la planète. L’ONG prône l’action immédiate pour ne pas en arriver à l’annulation de JO dans un avenir proche. « C’est ce qui nous attend si les décideurs politiques laissent les industries les plus émettrices comme les pétro-gaziers continuer leur business comme si de rien n’était » prévient Hélène Bourges, responsable de la campagne Climat chez Greenpeace France. Pour cette dernière, l’avenir de la planète est entre les mains des décideurs politiques : « Ils doivent siffler la fin du match en les obligeant à arrêter tout nouveau projet d’expansion fossile et à payer pour les nombreux dommages causés par les catastrophes climatiques ».

Un sponsor embarrassant

Le sujet des producteurs d’énergies fossiles avait déjà été soulevé en janvier dernier, à l’occasion de la tenue de 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football. Pour cette compétition, Total Energies était un des principaux sponsors. Thandile Chinyavanhu, responsable de la campagne Pétrole et gaz de Greenpeace Afrique, fustigeait alors un sponsor néfaste pour l’environnement en Afrique : « Les énergies fossiles, qui sont le moteur d’entreprises comme TotalEnergies, empoisonnent les poumons des athlètes africains et des supporters de football ». Tandis que Edina Ifticène, chargée de campagne Énergies fossiles à Greenpeace France, insistait : « ce sponsoring est d’autant plus indécent que le continent africain est en première ligne face aux effets dévastateurs du changement climatique, pour lesquels l’industrie fossile porte une très lourde responsabilité ».

Charly Célinain