Les fournitures scolaires, dangereuses pour la santé des enfants ?

 Les fournitures scolaires, dangereuses pour la santé des enfants ?

Selon l’agence nationale de sécurité sanitaire, les fournitures scolaires peuvent contenir des substances chimiques inquiétantes.

Mâchouiller son crayon en classe représenterait un risque ? L’Anses alerte : les fournitures scolaires peuvent contenir des substances chimiques préoccupantes.

 

L’agence nationale de sécurité sanitaire recommande d’appliquer des règles plus strictes sur les fournitures scolaires, comme les colles et les gommes. Il faudrait « appliquer la réglementation relative à la sécurité des jouets », celle-ci étant nettement plus restrictive, juge l’Anses. Cette dernière rappelle qu’à l’heure actuelle « ni en France ni en Europe, les fournitures scolaires ne relèvent d’une réglementation spécifique permettant d’encadrer leur composition, leur fabrication ou leur utilisation pour s’assurer de leur innocuité ».

Phtalates dans les gommes

Or, les enfants et les professeurs sont exposés continuellement à ces objets. Ils peuvent donc en respirer certains composants, voire, pour les plus jeunes, les ingérer en mordillant par exemple tout simplement leurs stylos. Si l’Anses communique sur le sujet, c’est qu’elle vient de rendre public un travail qui évalue la présence de ces éléments potentiellement néfastes pour la santé.

Sur la base de plusieurs études, notamment l’une réalisée par les autorités sanitaires danoises, elle note que certains de ces composants sont fréquemment repérés. C’est le cas, par exemple, des phtalates, composés chimiques souvent présents dans les gommes.

Eviter les produits parfumés

L’Anses note toutefois que peu d’études se sont penchées sur le sujet. Elles concernent par ailleurs la seule question de la présence de ces composants et, dans l’ensemble, ne disent pas à quel point la santé des élèves est réellement menacée.

Mais, par précaution, l’agence juge nécessaire de prendre plus de précautions. En plus d’appeler à une législation plus restrictive, elle demande dès maintenant aux fabricants d’éviter de vendre des produits parfumés pour éviter d’inciter au machouillage.