Les contrevérités de l’Algérie sur le Sahara marocain démasquées à l’ONU

 Les contrevérités de l’Algérie sur le Sahara marocain démasquées à l’ONU

Le ministre algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra, lors de la 77e assemblée générale des Nations unies au siège de l’ONU à New York, le 26 septembre 2022. Yuki IWAMURA / AFP

La délégation marocaine à l’ONU a appelé l’Algérie à reprendre le processus des tables rondes en réponse à la déclaration faite, lundi 26 septembre à l’Assemblée générale de l’ONU, par le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, Ramtane Lamamra, dans laquelle il a lancé un appel à l’ONU et à l’Envoyé personnel du SG pour le Sahara marocain, pour la reprise du processus onusien.

 

« Le Royaume du Maroc lance, à son tour, un appel à l’Algérie pour reprendre sa place autour des tables rondes comme elle l’a déjà fait durant les deux précédentes réunions », a souligné la délégation marocaine dans son droit de réponse. Cette dernière a également relevé que l’Algérie instrumentalise, une nouvelle fois, le podium de l’Assemblée générale de l’ONU afin de véhiculer des contrevérités sur la question du Sahara marocain, soulignant que comme le confirment les faits historiques, politiques et juridiques, la question du Sahara marocain est celle de recouvrement de l’intégrité territoriale du Royaume et non de décolonisation.

« Le Maroc a récupéré son Sahara, en 1975, par la négociation, de manière pacifique, et en conformité avec les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de Sécurité de l’ONU », a rappelé la délégation marocaine, précisant que le Royaume a irrévocablement recouvré sa souveraineté sur ses provinces du Sud à travers la signature de l’Accord de Madrid, le 14 novembre 1975, qui a été consigné auprès du Secrétaire général de l’ONU, le 18 novembre 1975, et entériné par l’Assemblée générale dans sa résolution 3458B, du 10 décembre 1975.

« Règlement d’un différend régional et non une question de décolonisation »

La délégation marocaine a fait observer que la question du Sahara marocain est inscrite sur l’agenda du Conseil de sécurité sous le chapitre VI de la Charte de l’ONU, sur le règlement pacifique des différends et ce, en tant que différend régional, et non en tant qu’une question de décolonisation, réaffirmant haut et fort que « le Sahara a toujours été marocain. Il est marocain et il le restera éternellement ». « Le Sahara marocain connaît une dynamique de développement sans égal grâce au Nouveau modèle de développement lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a affirmé la délégation du Maroc dans son droit de réponse, ajoutant que la population du Sahara marocain vit dans la quiétude et la stabilité, en jouissance de ses droits civils, politiques, économiques et socio-culturels.

La délégation a en outre signalé que le Conseil de sécurité, qui « est la seule instance en charge de l’examen de la question du Sahara marocain, a établi une fois pour toutes, les paramètres de la solution politique devant présider au règlement définitif de ce différend régional sur le Sahara marocain ».

« La solution ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis »

Ces paramètres sont clairement définis dans les 18 résolutions consécutives du Conseil de sécurité depuis 2007, y compris la 2602, adoptée le 29 octobre 2021, a souligné la délégation marocaine, précisant que ces paramètres sont notamment – la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie, seule et unique solution sérieuse et crédible à ce différend régional, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, – la solution de ce différend ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis. Ce qui est l’incarnation même de l’Initiative marocaine d’autonomie, – Le processus des tables rondes est le seul cadre mis en place par le Conseil de sécurité pour poursuivre le processus politique.

« Les tables rondes sont clairement affirmées et réaffirmées dans toutes les résolutions du Conseil de sécurité, et ce depuis leur établissement en 2018, par l’ancien Envoyé personnel, le président Horst Köhler » et – les résolutions du Conseil de sécurité définissent les quatre participants au processus des tables rondes, qui sont le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario.

« Ce processus des tables rondes devra se poursuivre avec les mêmes participants et le même format et ce, jusqu’à son aboutissement conformément à la résolution 2602 », a fait remarquer la délégation marocaine, ajoutant que « l’entité fantoche citée dans l’intervention de la délégation algérienne de ce lundi, n’est pas reconnue par les Nations unies, et ne fait nullement partie de ce processus ». « Le processus des tables rondes est une émanation du Conseil de sécurité, et partant, ne saurait se prêter à des accommodements, ni sur son format ni sur ses participants, en fonction des circonstances et à la guise de certaines parties », a-t-elle souligné, ajoutant que le Maroc voudrait rappeler que le processus politique se tient sous les auspices exclusifs du Secrétaire général de l’ONU et la facilitation de son Envoyé personnel et ce, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.

 

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