Les artistes marocains emportés par la pandémie en 2020 !

 Les artistes marocains emportés par la pandémie en 2020 !

Melehi, le peintre marocain fut de tous les combats

Sur son passage, l’année 2020 aura fauché bien des vies dans le monde et au Maroc. Des citoyens lambda pleurés par leurs proches et des artistes marocains qui auront marqué l’histoire du pays et laissé après leur départ un immense vide.

Ces vedettes, chacune dans son domaine, a contribué au rayonnement culturel du Royaume. Des artistes célèbres et populaires emportés par la pandémie. Ils sont parvenus, avant de tirer leur révérence, à marquer l’histoire des Arts du pays ainsi que la mémoire collective des Marocains.

Marcel Botbol, chanteur et musicien est décédé le 1er avril à Paris, des suites du Coronavirus. Né à Fès, Marcel Botbol est issu d’une famille de musiciens. Il était également connu par ses interprétations des répertoires populaires. Outre le chant et la musique, l’artiste s’était essayé au cinéma. Il avait joué son propre rôle dans le film «L’orchestre de minuit » de Jérôme Olivier Cohen. Un film qui retrace la vie de l’homme et le parcours de l’artiste.

Autre figure du monde culturel à avoir été emportée par la pandémie ; le grand peintre Mohamed Melehi. L’un des chefs de file de la modernité marocaine et artiste cosmopolite. Il fut de tous les combats artistiques. Il est mort le 28 octobre à l’âge de 84 ans après une vie bien remplie et une carrière planétaire. En témoigne cette immense reconnaissance à l’internationale. En 1963, il figurait dans l’exposition « Formalists » à la galerie d’art moderne de Washington.  Il avait également exposé ses œuvres dans « Hard Edge and Geometric Painting » au Museum of Modern Art, MoMA de New York.

Clap de fin pour Monsieur Cinéma du Maroc

Une autre perte inestimable qui a frappé le monde de la chanson populaire au mois de novembre dernier, celle de Mahmoud El Idrissi. Les refrains de ses chansons mythiques « Saâa Saïda » et « Mouhal yensak el bal », sont fredonnés par la majorité des Marocains. Mahmoud El Idrissi comptait également un large public dans le monde arabe. La chanson marocaine est orpheline de l’une de ses plus grandes vedettes.

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Le Covid-19 a également emporté celui qu’on nommait à juste titre Monsieur cinéma du Maroc : Noureddine Saïl est mort dans la nuit du 15 au 16 décembre, à l’âge de 73 ans. Scénariste, romancier et producteur, Noureddine Saïl a été le fondateur de la Fédération Nationale des Ciné-clubs du Maroc, en 1973. Il aura présidé pendant de longues années aux destinées du Centre Cinématographique Marocain, de 2003 à 2014. Et c’est lui-même qui a lancé le Festival du Cinéma Africain de Khouribga, du nom d’une ville qui se situe à 120 km de Casablanca. Créé en 1977, ce Festival est considéré avec les JCC de Tunisie, comme l’un des plus anciens du Maghreb.

Considéré comme l’un des pionniers du cinéma Africain, Noureddine Saïl marquera  à jamais le monde du 7ème art, pas seulement au Maroc mais sur l’ensemble du Continent.

Ils sont partis après avoir apporté tant de joie, de bonheur et d’émotions. A Dieu les artistes !