Les actrices Susan Sarandon et Melissa Barrera évincées pour leur soutien à la Palestine
Soutenir publiquement la Palestine peut vous coûter très cher. L’actrice américaine Susan Sarandon oscarisée en 1996 pour son rôle dans « La dernière marche » en sait quelque chose. Elle a été exclue de la réputée agence d’artistes UTA (United Talent Agency), après ses propos tenus lors d’un récent rassemblement propalestinien à New York. Elle travaillait avec UTA depuis 2014.
« Il y a beaucoup de gens qui ont peur d’être juifs en ce moment, et ils ont un avant-goût de ce que ça fait d’être un musulman dans ce pays », avait-elle déclaré, avant d’ajouter : « Tellement de gens ne comprennent pas le contexte dans lequel cet assaut du 7 octobre est survenu. Tellement de gens ne comprennent pas ce qui est arrivé au peuple palestinien dans l’histoire ».
On reproche également à l’actrice du fabuleux film Thelma et Louise d’avoir partagé une publication de Roger Waters, le cofondateur de Pink Floyd, défenseur inconditionnel depuis de nombreuses années de la cause palestinienne et régulièrement accusé d’antisémitisme par les soutiens de l’Etat d’Israël.
Susan Sarandon n’est pas la seule à payer pour ses prises de position. Melissa Barrera, qui incarne l’héroïne Sam Carpenter dans les cinquième et sixième volets de « Scream », a également été virée par Spyglass Media, la société de production en charge de la saga après avoir publié des messages de soutien à la Palestine.
L’actrice mexicaine âgée de 33 ans a notamment écrit : « Moi aussi je viens d’un pays colonisé, la Palestine sera libérée » et « Gaza est actuellement traité comme un camp de concentration ».
Elle avait par ailleurs dénoncé « la censure sur les réseaux sociaux », qu’elle accuse de remonter les articles en faveur d’Israël : « Les médias occidentaux ne montrent qu’une partie de la réalité. Pourquoi font-ils cela ? Je vous le laisse deviner. (…) Les Palestiniens le savent très bien. Ils savent que le monde essaye de les invisibiliser depuis des décennies. »
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« La position de Spyglass est sans équivoque claire : nous avons une tolérance zéro pour l’antisémitisme ou l’incitation à la haine sous quelque forme que ce soit, y compris les fausses références au génocide, au nettoyage ethnique, à l’Holocauste », a justifié la société de production.
« En fin de compte, je préfère être exclue pour ceux que j’inclus, plutôt que d’être incluse pour ceux que j’exclus », a réagi l’actrice sur Instagram.
Autre cas, celui de Maha Dakhil, réputée pour être l’une des meilleures agentes de la CAA (Creative Artists Agency) et qui représente notamment Tom Cruise ou Natalie Portman. Maha Dakhil a dû démissionner en octobre dernier du conseil d’administration de l’agence après avoir republié une story sur Instagram qui indiquait : « Vous êtes en train d’apprendre qui soutient le génocide. »