L’équipe olympique de réfugiés, symbole de persévérance

Les Jeux Olympiques de Paris ont été un haut-parleur extraordinaire pour les réfugiés du monde entier. Le HCR se félicite des performances de l’équipe olympique des réfugiés (EOR).

Une médaille de bronze historique. En remportant cette récompense dans la catégorie des moins de 75 kg, la boxeuse d’origine camerounaise, Cindy Ngamba, amenait à l’équipe olympique des réfugiés la première médaille de sa courte histoire. « Cindy Ngamba a marqué l’histoire et cette médaille témoigne de son courage et de sa force sur le ring et dans la vie de tous les jours. Elle symbolise la persévérance des réfugiés et le pouvoir qu’a le sport d’unir et d’inspirer les gens » rappelle le HCR, Agence des Nations Unies pour les réfugiés. La boxeuse est arrivée au Royaume Uni à l’âge de 10 ans. Aujourd’hui âgée de 25 ans, elle n’a toujours pas de passeport britannique et avait même frôlé l’expulsion il y a cinq ans. Elle ne peut retourner vivre au Cameroun du fait de son orientation sexuelle. « Je ne suis qu’un être humain, comme n’importe quel autre réfugié et athlète dans le monde entier » déclarait-elle après l’obtention de sa médaille au micro de la BBC.

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Records

La première équipe olympique de réfugiés (EOR) a été créée par le Comité international olympique (CIO), à l’occasion des JO d’été de 2016 à Rio de Janeiro. A Paris, la délégation, représentant quelques 120 millions de personnes déracinées à travers le monde, était composée de 37 athlètes. C’était la plus grande équipe de réfugiés, qui a donc apporté la première médaille de son histoire. Outre cette médaille, les athlètes Perina Lokure Nakang et Jamal Abdelmaji ont pu améliorer leurs records personnels respectifs sur 800 mètres féminin et 10 000 mètres masculin. Le HCR se réjouit de ces résultats qui mettent en avant « ce qu’il est possible de faire lorsque les réfugiés sont intégrés dans les programmes sportifs des pays d’accueil et que des opportunités leur sont offertes ».

Accueil

L’accueil, primordial pour les conditions de vie de tout réfugié dans un nouveau pays. Supportés et accueillis chaleureusement par le public parisien, c’était déjà la première victoire de ces athlètes. Kelly T. Clements, Haut Commissaire adjointe du HCR, en profite pour insister sur le mérite de ces athlètes : « Ces athlètes réfugiés ont surmonté d’immenses défis. Leurs succès rappellent au monde entier ce qui peut être atteint lorsque les réfugiés reçoivent un coup de pouce pour poursuivre leurs rêves (…) Le sport est un moyen très efficace pour protéger les individus et les aider à se reconstruire ».