Législatives : l’alerte des élus des quartiers populaires
Des élus des quartiers populaires craignent d’être noyés dans les discussions qui se tiennent ces jours-ci à gauche. Et de ne plus apparaître sur les listes de leurs partis aux législatives.
Ils sont issus d’Europe Ecologie-Les Verts, du Parti socialiste, de La France insoumise, de Générations ou encore du Parti radical de gauche. Ces élus des quartiers populaires ont signé une tribune commune, qui n’a pas encore été diffusée dans la presse mais que le journal Le Parisien a pu lire.
Le contenu de ce texte : l’inquiétude d’être « invisibilisés » lors de l’annonce des candidatures aux législatives. Et surtout la crainte des parachutages qui risquent d’être nombreux au vu des tractations qui se jouent en ce moment à gauche.
Respect des implantations
LFI et EELV se sont en effet mis d’accord, il y a plusieurs heures, pour avancer sous la même bannière. Alors que les discussions avec le parti socialiste et les communistes se poursuivent… « Cette union doit se faire dans le respect des implantations de chacun et chacune et non pas s’apparenter à des rétributions de campagne ou une opération de sauvetage des cadres des partis », prévient le texte qui appelle « la gauche et les écologistes à ne pas retomber dans les travers du passé en minimisant l’effet miroir et la représentativité nécessaire des couches populaires ».
« Aucun sens »
La tribune est intitulée « Législatives et quartiers populaires : ni supplétifs, ni suppléants ! ». Le texte rappelle « la mobilisation des couches populaires pour faire barrage à l’extrême droite ». « Nous élu-e-s des territoires (…), refusons d’être un peu plus invisibilisés-e-s par des parachutages qui n’ont aucun sens pour les électeurs et électrices ».
A l’origine de ce texte, on retrouve deux élus EELV : Steevy Gustave et Sami Adili. Mais aussi Nadia Azoug, vice-présidente EELV du département de la Seine-Saint-Denis ou encore Aminata Niakate, vice-présidente du du groupe écologiste au Conseil de Paris.