Le Sénat se penche sur la concentration des médias
ANTONIN BURAT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Une commission d’enquête sur cette épineuse et centrale question de concentration des médias est en train de se mettre en place. A la demande du groupe socialiste, écologiste et républicain.
Une commission d’enquête correspond au degré le plus élevé des outils du contrôle du Parlement. En effet, les personnes convoquées ont l’obligation d’y répondre.
Pendant plusieurs mois, 21 élus de la chambre basse vont être chargés de « mettre en lumière les processus ayant permis ou pouvant aboutir à une concentration dans les médias en France et d’évaluer l’impact de cette concentration sur la démocratie ».
La première réunion de la commission d’enquête doit avoir lieu demain, le 24 novembre. Les sénateurs devraient y discuter du « périmètre » ou de la « méthode » de travail.
Processus global
Cette commission d’enquête a été mise en place à la demande du groupe socialiste, écologiste et républicain (SER). Le poste de rapporteur reviendra ainsi au groupe socialiste. Il devrait s’agir de David Assouline.
Pour le sénateur socialiste, il s’agira d’évoquer un « processus global » de concentration, qui « a été très opaque » et qui « n’a suscité aucun débat public ». « Il est important de pouvoir restituer de façon audible ce qu’il s’est passé, pourquoi, comment, qu’est-ce qu’on a voulu, ce que ça pose comme problème à l’exercice de la démocratie », explique David Assouline.
Dernières annonces
La mise en place de cette commission fait écho aux dernières annonces qui ont été faites dans le paysage audiovisuel français : entre le projet de fusion entre TF1 et M6, les acquisitions de Patrick Drahi (BFMTV, Libération, L’Express) ou l’expansion du groupe de Vincent Bolloré (Canal +, CNews, Europe 1), il y a fort à faire…
Ce dernier se trouve clairement dans le viseur des socialistes. En octobre, Patrick Kanner, le président du groupe socialiste, avait souhaité voir Vincent Bolloré auditionné.
