Le retour des maths au lycée, à la rentrée 2023
Yann COATSALIOU / AFP
La réintroduction d’un enseignement des maths obligatoire en filière générale est actée. C’était l’une des mesures les plus controversées de la réforme Blanquer.
A partir de septembre 2023, tous les élèves de première générale, qui n’ont pas pris la spécialité mathématiques, auront une heure et demie de cours en plus par semaine consacrée à cette discipline. Annonce dans la presse, hier, du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye.
Conséquences néfastes
Depuis 2019, la disparition des maths dans le tronc commun des matières obligatoires en première et terminale avaient alarmé la communauté éducative. Les conséquences étaient néfastes pour les élèves, de tous points de vue : baisse de la culture et du vivier scientifique, ainsi que renforcement des inégalités sociales et de genre.
En 2022, les filles n’étaient que 46% à étudier encore les maths en terminale tous enseignements confondus, et 26% comme spécialité. L’Education nationale affiche cet objectif : la parité filles-garçons d’ici 2027 dans les spécialités mathématiques, physique-chimie ou mathématiques expertes réputées les plus sélectives. Un objectif pour lequel Pap Ndiaye affirme « écarter le levier des quotas ».
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Quelques ajustements
Le candidat Macron avait ainsi promis le retour des mathématiques dans le tronc commun en cas de réélection. Cette annonce du retour des maths pour tous au lycée vient en tout cas parachever un rétropédalage de l’exécutif amorcé à la fin du premier quinquennat par Jean-Michel Blanquer pourtant à l’origine de la réforme.
Reste désormais un défi de ressources humaines pour l’Éducation nationale sur fond de pénurie de profs: où trouver les enseignants pour assurer ces nouvelles heures d’enseignement ? Pap Ndiaye se veut rassurant en chiffrant les nouveaux besoins à « 400 à 425 postes, en équivalents temps plein ». Le ministre considère que « c’est possible », sans exclure des « ajustements ».
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