Le régime algérien prépare une grande rafle contre les Marocains d’Algérie

 Le régime algérien prépare une grande rafle contre les Marocains d’Algérie

Vue depuis la ville marocaine d’Oujda, montrant des gardes-frontières algériens patrouillant le long de la frontière avec le Maroc, le 4 novembre 2021. (Photo par FADEL SENNA / AFP)

Des centaines de Marocains ont été arrêtés en Algérie sous diverses accusations, telles que l’espionnage, l’immigration illégale ou encore le trafic d’êtres humains sans avoir été inculpés ni présentés devant la justice depuis plus d’une année, a indiqué la Ligue Marocaine de Défense des Droits de l’Homme.

 

Selon la doyenne des ONG des Droits de l’Homme au Maroc, les citoyens marocains, notamment les artisans et les entrepreneurs, sont une cible de choix pour les services de sécurité algériens. L’ONG déconseille tout déplacement en Algérie, un pays jugé dangereux sur le plan des droits de l’homme pour les Marocains.

La Ligue considère que l’Algérie n’est pas un pays sûr pour les Marocains, les appelant à reconsidérer leur voyage, que ce soit pour des raisons professionnelles ou familiales, pour éviter des arrestations arbitraires et des procès considérés comme inéquitables.

La Ligue cite en exemple le cas de plus de 500 Marocains arrêtés en Algérie sous diverses accusations, telles que l’espionnage, l’immigration illégale ou encore le trafic d’êtres humains. Parmi eux, plusieurs sont détenus sans avoir été inculpés ni présentés devant la justice depuis plus d’un an. Ces arrestations sont souvent caractérisées par l’absence de procédure judiciaire.

 

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La Ligue Marocaine de Défense des Droits de l’Homme a indiqué que depuis plusieurs mois, l’Algérie annonce régulièrement l’arrestation de ressortissants marocains sous des accusations vagues et souvent infondées, telles que des actes d’espionnage ou des tentatives d’immigration irrégulière. Dans la même optique de l’aveuglement du régime algérien, ce dernier a rétabli cette semaine l’obligation de visa pour les citoyens marocains.

Plus grave encore, les autorités algériennes ont donné un délai de 72 heures à tout détenteur de passeport marocain se trouvant sur le territoire pour se présenter rapidement à un poste de police ou de gendarmerie. Tout Algérien abritant un Marocain doit le signaler à la police sous peine de poursuites judiciaires. Les Algériens sont même appelés à devenir des indicateurs, comme à l’époque du général Bigeard, pour dénoncer tout Algérien abritant un Marocain en clandestinité, même s’il s’agit d’un membre de sa propre famille.

Le régime algérien est coutumier des déportations massives et des grandes rafles. L’expulsion de 1975, également appelée la « Marche noire » par les Marocains expulsés, a été lancée le 18 décembre 1975 par le président algérien Mohamed Boukharouba, alias Houari Boumédiène, afin d’expulser en 48 heures des dizaines de milliers de Marocains résidant en Algérie, parfois depuis plusieurs générations.

 

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