Le rappel de Pap Ndiaye : l’éducation à la sexualité est obligatoire
Depuis 2001, la loi impose à l’école trois séances par an consacrées à la sexualité. Cette obligation est très peu respectée d’un territoire à l’autre.
Le gouvernement veut relancer ce chantier, malgré des attaques venant principalement de l’extrême droite. Une enquête publiée en début d’année par le collectif féministe #NousToutes avance ce chiffre : seulement 13% des élèves français disent avoir bénéficié de ces trois séances annuelles prévues. La loi prévoit pourtant une éducation à la vie affective et sexuelle à l’école, dans les écoles primaires, collèges et lycées. Pap Ndiaye souhaite donc remettre ce sujet sur la table : « la loi de 2001 nous enjoint de façon très claire de parler d’éducation à la sexualité », a déclaré le ministre de l’Education en début de semaine, « nous devons respecter la loi ».
« Se saisir du sujet »
A ce sujet, un rapport de l’Inspection générale de l’Education devrait être publié la semaine prochaine. Il révèle « de grandes variations selon les écoles, selon les classes, selon les territoires ». Pour « aider les enseignants à se saisir du sujet », le ministère travaille à « des documents d’accompagnement » et va organiser des réunions de concertation « pour voir ce qu’il manque aux équipes éducatives ».
Outil de prévention
Dans une note publiée fin août, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a exhorté les pouvoirs publics à « faire de l’éducation à l’égalité et au respect entre les femmes et les hommes dès le plus jeune âge une priorité absolue », regrettant que l’Education nationale ne soit « pas au rendez-vous ». En mars dernier, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) soulignait aussi que les séances prévues par la loi étaient « incontournables », à la fois comme « outil de prévention » et « de repérage » des violences.