Le puissant discours de la sœur de Jacob Blake, criblé de balles par la police américaine
La prise de parole de Letetra Widman, une des sœurs de Jacob a particulièrement ému. « Je suis la gardienne de mon frère »
A Kenosha, une ville de 100 000 habitants située sur la côte du lac Michigan entre Chicago et Milwaukee dans le Wisconsin aux Etats-Unis, un Afro-américain, Jacob Blake a reçu sept coups de feu dans le dos, pour n’avoir pas obtempéré devant des agents de police.
La famille de Jacob Blake a donné une conférence de presse. « Ils ont tiré sur mon fils sept fois. Sept fois comme s’il n’était rien. Mais mon fils compte », acclame son père. Les parents et les sœurs de l’homme noir âgé de 29 ont pris la parole pour donner des nouvelles de la santé de Jacob, probablement paralysé.
Ils ont aussi demandé la suspension des agents de police qui lui ont tiré dessus. Ainsi que l’arrêt immédiat des manifestations violentes qui ont lieu à Kenosha, depuis le 24 août.
La prise de parole de Letetra Widman, une des sœurs de Jacob a particulièrement ému. « Je suis la gardienne de mon frère, et lorsque vous prononcez le nom de Jacob Blake, n’oubliez pas de dire que c’est un père, un cousin. N’oubliez pas de dire que c’est un fils, » a-t-elle lancé devant la foule compacte et les journalistes.
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« Mais surtout n’oubliez pas que c’est un être humain. Une vie humaine, laissez le mot mariner dans votre bouche, dans vôtre tête. La vie d’un être humain compte, » poursuit la charismatique sœur de la victime, face aux caméras.
« La vie humaine compte comme celle de tout un chacun dans le monde, »a-t-elle encore lancé.
Jacob est aujourd’hui entre la vie et la mort. S’il parvient à s’en sortir, il sera probablement paralysé. Les deux policiers ont été suspendus. Mais la colère des Afro-américains est immense après cette énième bavure de la police américaine.
