Le père de Yanis, 8 ans, mort fauché par une voiture, revient sur les lieux de l’accident

 Le père de Yanis, 8 ans, mort fauché par une voiture, revient sur les lieux de l’accident

Yanis Metlas, 8 ans, décédé le 5 février 2022, après avoir été percuté par une voiture conduite par une femme de 56 ans, mère de deux gendarmes.

Le 5 février 2022, la vie de la famille Metlas bascule. Ce jour-là, peu après 16h, sur un passage piéton près du lac de Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales), leur fils Yanis, 8 ans, est mortellement fauché par une automobiliste de 56 ans, Marie-Christine B., maman de deux gendarmes, poursuivie, depuis, pour « homicide involontaire avec deux circonstances aggravantes ».

Il y a d’abord la vitesse du véhicule qui pose problème. Les expertises ont démontré qu’elle roulait trop vite à l’approche du dos d’âne et du passage piéton, à 50 kilomètres/heure au lieu des 30, en vigueur dans cette zone. 

L’autre circonstance aggravante retenue est le délit de fuite. Après avoir percuté l’enfant, la quinquagénaire a continué sa route, traînant l’enfant sur 22 mètres. Des témoins sur le bord de la route lui font alors des signes de la main et elle finit par s’arrêter 600 mètres plus loin. Au lieu d’appeler les secours, elle appelle d’abord son fils, gendarme, qui arrive avant les forces de l’ordre. 

Entendue à la gendarmerie, Marie-Christine B. qui n’est pas placée étonnamment en garde à vue, affirme qu’elle s’est bien rendue compte qu’elle avait percuté un enfant, avant de délivrer une autre version un peu plus tard :  elle prétend alors avoir été éblouie par le soleil et avoir cru percuter « un volatile ». 

Le 28 septembre, son procès a eu lieu au tribunal de Perpignan malgré la demande des avocats de la famille d’un renvoi de l’audience. Ces derniers souhaitaient l’ouverture d’une information judiciaire, ce qui permettrait une nouvelle enquête, dirigée cette fois-ci par un juge d’instruction et non… pas les gendarmes. 

Mais les débats ont finalement eu lieu à la demande de la présidente du tribunal. Ce jour-là, le parquet a requis 5 ans de prison avec sursis et 18 mois de suspension de permis. « Ces 5 ans de sursis, c’est comme si on exécutait une deuxième fois Yanis », martèle, depuis, Akim Metlas, le père de la victime que nous sommes allés rencontrer. Il a nous emmenés sur les lieux du drame. 

 

Pour celles et ceux qui veulent aider la famille Metlas, voici le lien de la cagnotte :

https://www.leetchi.com/c/pour-yanis-lqm4qnxp

Et le lien de la pétition :

https://www.change.org/p/yanis-8-ans-petit-pi%C3%A9ton-%C3%A9cras%C3%A9-une-vrai-justice