Le passeport non binaire appliqué aux Etats-Unis

 Le passeport non binaire appliqué aux Etats-Unis

Etats-Unis-Virginie, le 11 avril 2022. Formulaire de demande de passeport binaire partiellement rempli, visible sur un écran d’ordinateur à Alexandria, comprenant la nouvelle case supplémentaire marquant le genre « X ». Stefani Reynolds / AFP

L’accès au passeport non binaire est désormais accessible aux Américains non binaires ou transgenres.

 

Une nouvelle petite case sur un formulaire administratif, cochée lundi après des mois d’attente. Les personnes qui s’identifient comme non binaires ou transgenres peuvent désormais demander un passeport américain non binaire, avec un genre « X », c’est-à-dire ni masculin ni féminin.

En octobre dernier, le département d’Etat avait délivré le premier passeport américain doté d’un « X » sous la mention « sexe ». En élargissant cette initiative, le département d’Etat devient ainsi la « première agence fédérale » américaine à proposer cette option sur un document officiel d’identité.

Simplifier la vie administrative

L’annonce a été faite le 31 mars dernier, lors de la journée internationale de visibilité transgenre. Et elle s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures voulues par la Maison Blanche pour faciliter ce type de démarches administratives.

Les autorités américaines ont promis une mise à jour des scanners corporels utilisés dans les aéroports pour prendre en compte les personnes non binaires et intersexes ou encore elles se sont engagées pour la création d’un site web d’information sur la transition de genre, à destination des jeunes et de leurs parents.

Environ 1,2 million de personnes se définissent comme non binaires aux Etats-Unis, selon une étude de l’Université de Californie publiée en juin dernier. Dans plusieurs Etats américains, des élus républicains prennent, à l’inverse, des mesures défavorables aux personnes transgenres, dans un climat politique où les questions de genre et d’identité sont devenues parmi les plus clivantes du pays.

Quelques autres pays autorisent une démarche similaire. L’Australie l’avait fait déjà en 2011, et se sont notamment ajouté le Pakistan, le Népal, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Allemagne ou encore l’Argentine.