Le monde universitaire rassemblé contre Frédérique Vidal

Via une pétition, des centaines de membres du personnel de l’enseignement demandent la démission de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal et se rassembleront aujourd’hui (25 mars) devant Matignon.

Démission

« Vidal démission ! ». C’est le message que portait une tribune collective, datant du 20 février et publiée dans Le Monde. 600 membres du personnel de l’Enseignement supérieur et de la recherche ont signé la tribune, convertie plus tard en pétition. Celle-ci a recueilli plus de 22 000 signatures en une semaine, selon le collectif Université ouverte.

Frédérique Vidal se voit reprocher notamment la promulgation de la Loi de Programmation de la Recherche (24 décembre). Les enseignants et chercheurs jugent cette loi néfaste à leurs conditions de travail et d’étude. Autre point reproché à la ministre, sa décision d’ouvrir une enquête sur « l’islamo-gauchisme » dans les universités.

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Islamo-gauchisme

Des propos sur un supposé « islamo-gauchisme » qui ne passent décidément pas auprès de la communauté universitaire et scientifique. Une « pseudo-notion qu’il conviendrait de laisser à l’extrême droite qui l’a popularisée » pour la Conférence des présidents d’universités (CPU). Des « tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche » pour le CNRS. La Commission permanente du Conseil National des Universités (CP-CNU) a également émis des critiques. Frédérique Vidal aura réussi à unir toutes ces institutions, mais contre elle. « Reprendre en main notre destin collectif, au nom des libertés académiques et de la souveraineté universitaire ». C’est l’appel lancé le 5 mars par CNRS, CPU et CP-CNU, notamment.

Rassemblement

« Non-assistance à étudiant·es en détresse (…) droits d’inscription prohibitifs pour certain·es étudiant·es, entrave à la liberté de la recherche, précarisation des personnels comme des étudiant·es (…) nous exigeons la démission de Frédérique Vidal » s’indigne le collectif Université ouverte.

Ce dernier appelle au rassemblement devant Matignon (25 mars) pour y déposer la pétition hostile à la ministre. Le but, obtenir « une politique construite avec les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche ». Mais également des mesures d’urgences notamment pour lutter contre la précarisation des étudiants.

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