Le militant associatif Fouad Ben Ahmed, porteur de la flamme paralympique à Paris
Fouad Ben Ahmed ne s’y attendait vraiment pas. Jeudi dernier, il a appris qu’il serait l’un des relayeurs de la flamme paralympique. Son passage est prévu à 16h38 ce mercredi (28 août) au 47 boulevard Voltaire à Paris.
Ce militant associatif de Seine-Saint-Denis aide depuis plusieurs années les personnes à mobilité réduite dans leurs déplacements.
Pendant les JO de Paris, sa société SAMV (Solution d’assistance à mobilité verticale) s’était distinguée en permettant à plusieurs centaines de spectateurs en situation de handicap d’accéder au Stade de France pour suivre les compétitions sportives.
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Fouad Ben Ahmed, vous dites avoir été surpris par votre sélection…
Oui. Je n’avais pas postulé. Quand un membre de l’organisation des Paralympiques m’a appelé jeudi dernier pour m’annoncer la nouvelle, j’ai d’abord cru à une blague.
Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Je ressens une immense fierté, encore plus que lorsque j’avais été nommé à l’Ordre national du Mérite. Porter la flamme paralympique est un honneur rare, et je souscris pleinement aux valeurs de l’olympisme.
C’est aussi une reconnaissance du travail accompli ces dernières années pour améliorer la prise en charge des personnes en situation de handicap. Cette sélection, c’est d’abord une victoire collective, et je pense à tous mes salariés et l’ensemble des bénévoles qui œuvrent au quotidien.
Je suis également conscient de la visibilité que nous avons eue pendant les Jeux Olympiques, où nous avons permis à des centaines de personnes à mobilité réduite de franchir l’escalier de la passerelle de l’écluse et d’accéder au Stade de France.
Et pour votre famille ?
Ils sont évidemment très fiers. Quand ma tante l’a appris, elle a crié de joie ! Pour ma femme, réfugiée politique chilienne, c’est un symbole très fort. Un exemple aussi pour nos deux enfants. Toute ma famille sera présente pour mon passage.
Quel message souhaitez-vous transmettre ?
1998 a été un tournant majeur pour moi. Bien que quatre ans plus tard, l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle ait été une ombre au tableau, cette période a montré que nous pouvions gagner ensemble.
La France est riche de toutes ses couleurs, et nous pouvons nous unir autour d’un même idéal, où les origines n’ont plus d’importance. C’est aussi ce que nous vivrons pendant les Jeux Paralympiques…
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