Le Maroc dénonce le détournement d’aides dans les camps de Tindouf
Le royaume pointe du doigt, mercredi 8 juillet à Genève, la responsabilité de l’Algérie dans le détournement d’aides destinées aux camps de Tindouf. Ce pays voisin refuse obstinément de permettre un recensement des populations des camps de Tindouf qui se trouvent sur son territoire.
L’Algérie est entièrement responsable des détournements d’aides humanitaires destinées aux dits-camps. C’est ce qu’a affirmé la délégation marocaine qui participait à la 78è réunion du Comité permanent du Programme du Haut-Commissaire (HCR). Pour cette dernière, L’Algérie défie toutes les résolutions internationales avec la complicité des milices du polisario.
“La clé du détournement de l’aide humanitaire réside dans la confusion entretenue délibérément autour du nombre de la population dans les camps de Tindouf, un constat confirmé une nouvelle fois il y a quelques jours par un haut fonctionnaire de la Commission européenne qui a soulevé des doutes sur les chiffres réels dans ces zones inaccessibles”, a affirmé le représentant permanent adjoint à la mission diplomatique du Maroc à Genève Abdellah Boutadghart. Ce dernier intervenait au titre du “point sur le rapatriement librement consenti”.
Un fonds de commerce de la misère bien lucratif
“Le pays hôte est complice de cette fraude puisqu’il impose des taxes sur cette aide jusqu’à 10%, en contradiction avec les normes et pratiques humanitaires”, a fait remarquer le diplomate marocain qui a ajouté qu’en conséquence, “les camps de Tindouf continuent de servir de fonds de commerce et de pions politiques, leur présence étant exploitée pour attirer de l’aide humanitaire, qui est détournée pour construire des fortunes personnelles et pour maintenir un arsenal militaire comprenant des chars lourds et des missiles sol-air”.
Le diplomate marocain a rappelé, dans ce sens, que “des milliers de personnes parmi la population retenue contre son gré dans les camps de Tindouf, en Algérie, ont réussi à regagner la mère-patrie, dont beaucoup étaient des hauts fonctionnaires et fondateurs du groupe séparatiste qui contrôle de main de fer ces camps”. “Ils l’ont fait parce que non seulement ils étaient convaincus que les thèses séparatistes sont éculées, mais aussi parce que, contrairement à la majorité de la population des camps, ils ont trouvé les moyens de s’échapper de la détresse prévalant dans les camps”.
“En l’absence d’un programme de rapatriement librement consenti, qui commence par l’enregistrement, les personnes retenues dans les camps de Tindouf n’ont pu échapper à la détresse que par des passeurs de trafic d’êtres humains ou par la traversée du désert, au péril leur vie, en faisant face à des difficultés énormes et en encourant le risque d’être exposées à des châtiments de la part des milices séparatistes”, a affirmé le représentant du Royaume.
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