Le Maroc au Festival du Livre de Paris avec une participation inédite et foisonnante

 Le Maroc au Festival du Livre de Paris avec une participation inédite et foisonnante

Les auteurs issus de la diaspora marocaine abordent des thèmes universels comme l’exil, la mémoire, l’identité ou le métissage culturel

Le Festival du Livre de Paris, qui s’ouvre ce vendredi 11 avril, au Grand Palais, met cette année à l’honneur le Maroc. Une reconnaissance forte pour un pays qui s’impose de plus en plus comme un pilier de l’édition sur le continent africain.

« Longtemps dépendant des circuits éditoriaux européens et orientaux, le Maroc s’affirme aujourd’hui comme un acteur majeur de l’édition en Afrique », a souligné Pierre-Yves Bérenguer, directeur général du Festival.

Ce choix, selon lui, salue la richesse et la diversité d’une production littéraire en plein essor, portée par une ambition claire : faire du Maroc un véritable hub éditorial du continent.

Une littérature multilingue et en résonance avec le monde

Francophone, arabophone, amazighophone, mais aussi de plus en plus anglophone et hispanophone, la littérature marocaine dépasse désormais largement les frontières du royaume. Elle incarne un carrefour de langues, de cultures et de sensibilités qui enrichit la scène littéraire internationale.

Le festival rend également hommage aux liens culturels et historiques profonds entre la France et le Maroc, nourris par un dialogue constant de part et d’autre de la Méditerranée et de l’Atlantique.

Une délégation marocaine riche et variée

Pas moins de 36 maisons d’édition marocaines sont attendues au Grand Palais, accompagnées de 34 auteurs en dédicace. La programmation spéciale « Lettres du Maroc » propose 46 événements, dont des conférences, des panels thématiques, des présentations de livres et des performances artistiques.

Parmi les auteurs invités figurent des plumes emblématiques comme Leïla Slimani, Tahar Ben Jelloun, Kaoutar Harchi, Rim Battal, Driss Jaydane, ou encore Asma Lamrabet. Un bel équilibre entre figures reconnues et voix émergentes.

Une immersion dans la scène littéraire et artistique du Maroc

Durant les trois jours du festival (11-13 avril), le pavillon marocain proposera une programmation dense avec notamment 28 rencontres, 16 panels, 10 présentations de livres, deux performances artistiques (slam et théâtre) et un grand panel international intitulé « Destin atlantique France-Maroc », en lien avec le thème central du festival : la mer.

Un thème qui trouve une résonance particulière dans l’histoire du Maroc, pays historiquement tourné vers les mers, avec des échanges culturels et commerciaux qui ont façonné son identité.

Un pavillon pensé comme un espace de dialogue

Étalé sur 330 m², le pavillon marocain a été conçu comme un lieu d’exploration littéraire et artistique. Il propose cinq espaces immersifs :

  • Espace de l’Histoire Maritime : une plongée dans le passé maritime du Maroc avec cartes anciennes et récits de navigateurs.
  • Espace Hiwar : un lieu d’échanges entre éditeurs, auteurs et public.
  • Espace Dédicaces : pour rencontrer les écrivains marocains.
  • Espace Jeunesse : ateliers et contes pour transmettre le goût de la lecture.
  • Espace Éditeurs et Librairie : vitrine de la diversité éditoriale marocaine.

Un documentaire sur le caftan marocain sera également projeté, et des ateliers pour enfants (tissage, zellige, quiz) viendront enrichir l’expérience.

Une place de choix pour les femmes et la mémoire littéraire

La place des femmes dans la littérature marocaine sera largement abordée, avec des rencontres mettant en avant des autrices majeures. Trois hommages sont également prévus pour célébrer la mémoire de grandes figures littéraires : Driss Chraïbi, Edmond Amran El Maleh et Mohamed Khair-Eddine.

Une diaspora active, pont entre les cultures

Le rôle de la diaspora marocaine dans la diffusion de cette littérature est, lui aussi, mis en lumière. Les auteurs issus de cette diaspora abordent des thèmes universels comme l’exil, la mémoire, l’identité ou le métissage culturel, contribuant à faire rayonner le Maroc au-delà de ses frontières. « Grâce à cette diaspora, la littérature marocaine s’exporte et continue de nourrir un dialogue fécond entre la France et le Maroc », conclut Pierre-Yves Bérenguer.

>> Lire aussi : Salon international du livre du Caire, le Maroc présent en force