Le Maroc appelle à combattre le détournement de l’aide humanitaire

 Le Maroc appelle à combattre le détournement de l’aide humanitaire

Assemblée de l’Union africaine à Addis-Abeba. Minasse Wondimu Hailu / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

L’aide humanitaire en Afrique, un pilier fondamental de la politique africaine du Maroc. C’est ce qu’a affirmé, mercredi 4 mai à Addis-Abeba, le représentant du Royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU Mohamed Arrouchi.

 

Le diplomate marocain qui intervenait lors d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine consacrée à la situation humanitaire en Afrique, a réitéré que l’action humanitaire constitue un pilier fondamental de la politique africaine du Royaume.

M. Arrouchi qui conduit la délégation marocaine à cette réunion qui intervient en perspective du Sommet extraordinaire humanitaire de Malabo, prévu fin mai 2022, a souligné que la solidarité agissante et de longue date, qui guide l’action humanitaire du royaume depuis son indépendance, a été démontrée, dans le contexte de la pandémie du Covid-19, à travers l’acheminement de l’aide médicale dans le cadre de la coopération sud-sud.

La délégation marocaine a mis en évidence le constat de détournement de l’aide humanitaire en appelant à explorer les voies et moyens à même d’éviter ce détournement. Dans le même contexte, la délégation marocaine a attiré l’attention du Conseil de paix et de sécurité de l’UA sur l’importance de lutter contre la dévolution des compétences des pays hôtes, notamment juridictionnelles, vers des entités non étatiques.

La délégation marocaine a également mis en avant le déploiement de 12 hôpitaux de campagne dans le cadre des opérations de maintien de paix de l’ONU, parallèlement à l’acheminement de l’aide humanitaire.

La délégation marocaine a rappelé l’engagement du royaume, dans le cadre du dialogue humanitaire et de résilience entre le Maroc et la région du Sahel, en vue d’apporter une assistance au pays du Sahel dans le cadre du développement durable ainsi que d’assurer le suivi avec la Cen-Sad et l’Union du Maghreb arabe en vue de considérer en profondeur le potentiel de financement et le soutien aux structures africaines et régionales.

Face aux défis actuels convergents, particulièrement ceux liés à la sécurité alimentaire, l’interaction entre changement climatique et développement, ainsi que l’accès humanitaire dans le contexte de la menace terroriste, la délégation marocaine a insisté sur l’impératif d’agir dans le cadre d’une coopération interafricaine et d’adopter une approche orientée vers l’action et le renforcement de la résilience des réfugiés.

S’agissant de la protection des réfugiés, la délégation marocaine a souligné l’importance vitale de soutenir les opérations d’enregistrement et de documentation en tant qu’outils clé pour la protection des réfugiés, l’intégrité des systèmes de protection des réfugiés et en tant qu’indicateur essentiel dans l’évaluation de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés.

Mohamed Arrouchi a rappelé la responsabilité fondamentale des pays hôtes dans ce processus d’enregistrement, essentiel pour éviter toute exploitation des réfugiés, particulièrement l’enrôlement des enfants dans les milices armées.

 

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