Le Festival international du Conte de Marrakech bat un record

 Le Festival international du Conte de Marrakech bat un record

Ils ont raconté pendant 50 heures

Des conteurs venus du monde entier se sont rassemblés à la place mythique de Jemaâ El Fna, dans le cadre du Festival international du Conte de Marrakech.

Des conteurs du monde entier se sont réunis mercredi soir, 15 février, à Jemaâ El Fna, à Marrakech. Et, pendant deux jours et deux nuits, soit un total de 50 heures, ils ont raconté des histoires. Une prestation qui a eu pour mérite de battre le précédent record détenu par un festival en Espagne à 42 heures, se félicitent les organisateurs dans un communiqué.

« Nous sommes ravis d’avoir battu ce record du monde en tant que conteurs issus des quatre coins du globe, en rendant hommage à la place Jemaâ El Fna », patrimoine immatériel de l’humanité, a souligné le président et cofondateur du Festival, Mike Wood.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette 2e édition du Festival international du Conte de Marrakech a réuni 87 conteurs venus célébrer une pratique millénaire devant un public conquis et tenter parallèlement d’attirer les nouvelles générations vers cet art de la narration.

Une école du conte

Le conte, célébré partout dans le monde, a gagné ses lettres de noblesse en devenant désormais un art reconnu et enseigné. Il transmet d’une génération à l’autre, d’un pays à l’autre, des idées, des traditions orales et des histoires de sultans, d’anges gardiens et d’esprits malfaisants, en véhiculant valeurs et enseignements.

Quant au festival, ce marathon de contes « Hikayathon » que la ville ocre a abrité, il a pu avoir lieu grâce aux efforts communs de l’Union des conteurs pour la créativité culturelle et l’art du conte et le « World Storytelling Cafe ». L’événement a eu pour thème général, « Voix ancestrales ».

Ainsi, les amateurs de cet art séculaire ont pu pérégriner à travers des histoires narrées en arabe, en dialecte marocain, en amazigh, mais également, en anglais, espagnol, allemand, italien, grec, russe, persan et français. Une belle fusion de cultures et de langues dans un lieu qui incarne le patrimoine immatériel de l’humanité. L’événement a eu cet autre mérite d’enrichir l’offre touristique de Marrakech par la culture.

Le directeur du festival, Zouhir Khaznaoui, a évoqué le lancement d’une école du conte. Le projet, encore au stade de l’élaboration, aura pour missions d’enseigner les fondements et les principes du conte aux jeunes générations et de transmettre les valeurs de cet art oral et ancestral.

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Mishka Gharbi