Le difficile recrutement de professeurs des écoles

 Le difficile recrutement de professeurs des écoles

Photo : Christophe Ena / various sources / AFP

La ministre de l’Education nationale a reconnu qu’il y aurait de nouveau un déficit de professeurs des écoles titulaires à la rentrée prochaine.

 

Nicole Belloubet a évoqué ces difficultés « dans certaines académies », notamment celles de Versailles et Créteil. « Dans ces académies-là, bien entendu, nous allons devoir recruter des personnels contractuels pour la rentrée prochaine », a souligné la ministre sur Franceinfo.

« Cela fait plusieurs années que nous sommes en butte à cette difficulté, mais nous avons une réponse de long terme qui sera à l’oeuvre dès la rentrée prochaine, nous allons modifier la formation initiale de nos professeurs », a-t-elle rappelé, évoquant la réforme annoncée début avril par le président de la République Emmanuel Macron.

Bac+3, non plus Bac+5

Nicole Belloubet compte sur la modification de la formation initiale des enseignants pour lutter contre ce problème récurrent: « c’est une réforme très structurante, très enthousiasmante », rappelant que les aspirants professeurs passeraient le concours à Bac+3 et non plus Bac+5.

« Et puis dans les deux années qui suivent vous allez poursuivre votre formation en étant indemnisé ou rémunéré, 900 euros la première année 1 800 la deuxième année, et en passant un master », a-t-elle détaillé.

 

Ratio

Selon le FSU-SNUipp, le bilan quasi-définitif des résultats d’admissibilité au concours de professeurs des écoles est « très inquiétant car cela présage des pertes de postes lors de l’admission notamment dans les académies régulièrement déficitaires ».

Selon le premier syndicat du primaire, le ratio de candidats éligibles par poste est de 1,46 en moyenne au niveau national mais est inférieur à un pour Créteil (0,71 candidat par poste contre 0,63 en 2023), Versailles (0,60 contre 0,65 en 2023) et la Guyane (0,40, contre 0,48 en 2023).

D’autres académies affichent en revanche des taux beaucoup plus confortables, comme Strasbourg (2,36 candidats par poste) ou Poitiers (2,55).