Le dialogue de Bouznika ouvre une brèche vers une solution à la crise
Le deuxième round du dialogue inter-libyen se poursuit à Bouznika. Les négociations entre les délégations du Haut Conseil d’État et la Chambre des Représentants libyens s’acheminent vers une solution.
C’est ce qu’a affirmé, lundi 5 octobre, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine Nasser Bourita.
Selon le président de la délégation du Haut Conseil d’État libyen, les pourparlers ont permis de réaliser des avancées importantes. Notamment sur les critères de choix des occupants des postes de souveraineté.
Fawzi Al-Agab a ajouté que le débat se poursuit pour parvenir à une formule consensuelle, commune sur ces critères.
Les présidents des deux délégations ont par ailleurs fait part de leurs remerciements aux Nations unies. Pour leurs efforts afin de mettre fin à la crise en Libye.
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Les postes de souveraineté
Les séances du deuxième round du dialogue inter-libyen se poursuivent, depuis samedi 3 octobre à Bouznika, entre la délégation du Haut Conseil d’État libyen, présidée par Fawzi Al-Agab, et celle de la Chambre des Représentants libyenne présidée par Youssef El Akkouri.
Les deux délégations avaient repris, vendredi soir, le deuxième round, qui intervient près d’un mois après un premier round ayant réuni les deux parties (06-10 septembre) à Bouznika. Bilan : un accord global sur les critères, les mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes de souveraineté.
Les deux parties avaient convenu, dans le communiqué final conjoint sanctionnant les travaux du premier round, de poursuivre ce dialogue et de reprendre leurs rencontres. Objectif : achever les mesures nécessaires qui garantissent l’application et l’activation de cet accord.
Accord de Skhirat et Conférence de Berlin
Les deux parties avaient de même souligné que ces réunions interviennent en application de l’article 15 de l’accord politique libyen conclu à Skhirat en décembre 2015.
Ces deux parties ont également affirmé que les pourparlers venaient en confirmation des conclusions de la conférence de Berlin. Cette dernière soutient la solution politique sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Les délégations ont affirmé leur conscience des répercussions dangereuses nées de la division politique et institutionnelle libyenne. Leur conscience du citoyen libyen a perdu confiance en le rôle des institutions législatives, exécutives et de contrôle. Et ce, en raison des mauvaises conditions de vie à tous les niveaux.
Bourita : « les résultats du dialogue sont de bon augure »
Lors d’une conférence de presse à l’issue d’une séance de ces pourparlers, en présence des membres des deux délégations et du représentant des Nations unies au Maroc, Nasser Bourita, a indiqué que grâce à la volonté des deux parties, à leur esprit positif, ainsi qu’au soutien des présidents des deux délégations, une avancée majeure a été réalisée.
Le ministre des Affaires étrangères a également souligné la nécessité de préserver cette dynamique positive du dialogue inter-libyen. Nasser Bourita n’a pas manqué de mentionner le soutien de pays et d’organisations régionales et internationales accordés à ces pourparlers.