Le Conseil d’Etat confirme la fermeture de la mosquée d’Allonnes
Le Conseil d’Etat a confirmé la fermeture de la mosquée d’Allonnes, soupçonnée de promouvoir une pratique radicale de l’islam, malgré le recours des associations qui la gèrent.
Le Conseil d’Etat confirme
Fermeture confirmée. Malgré le recours en référé des associations qui gèrent la mosquée d’Allonnes, le Conseil d’Etat a confirmé la décision de la préfecture de la Sarthe.
Lundi (29 novembre), dans son ordonnance, l’institution estimait que « le préfet de la Sarthe a pu, sans commettre d’erreur de droit ou de fait, estimer que les propos tenus et les idées et théories diffusées par le lieu de culte (…) constituaient des provocations justifiant (…) sa fermeture provisoire (…) ».
En outre, le Conseil d’Etat indiquait il n’y avait pas eu d’atteinte « manifestement illégale à la liberté de culte ».
Islam radical ?
Pour justifier la procédure de fermeture de la mosquée, engagée en octobre, la préfecture affirmait que les individus qui la fréquentent étaient proches de la mouvance islamiste radicale et qu’ils légitimaient « le recours au jihad armé, la mort en martyr, la commission d’actes de terrorisme et le recours à la violence, la haine et la discrimination ainsi que l’instauration de la charia ».
Depuis le 27 octobre, la mesure de fermeture pour six mois de cette mosquée est effective. Mesure confirmée par le Conseil d’Etat, ce qu’a salué Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, par cette phrase sur twitter hier (30 novembre) : « Les prêches prônées dans cette mosquée légitimaient notamment le recours au djihâd armé tout en cultivant un sentiment de haine à l’égard de la France ».
A ma demande, le préfet de la Sarthe va faire fermer la mosquée d’Allonnes pour une durée de 6 mois.
Les prêches prônées dans cette mosquée légitimaient notamment le recours au djihâd armé tout en cultivant un sentiment de haine à l’égard de la France.— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 26, 2021
Impuissance
Le Conseil d’Etat avait été saisi en référé par les deux associations gestionnaires de cette mosquée afin d’annuler la mesure prise par la préfecture. Les avocats de l’association Al Qalam estimaient que « les reproches formulés à l’encontre de la mosquée d’Allonnes reposent sur des affirmations péremptoires contenues dans des notes blanches, documents non signés et non datés, émanant des services de renseignement à l’exclusion de tout élément précis et concret ».
Vraisemblablement, les éléments apportées par les avocats n’ont pas suffi à convaincre le Conseil d’Etat.