Le Burkina Faso, le Mali et le Niger annoncent quitter immédiatement la Cédéao

 Le Burkina Faso, le Mali et le Niger annoncent quitter immédiatement la Cédéao

Le président Muhammadu Buhari (CG) donnant une conférence de presse avec le président de la République du Togo Faure Essozimna Gnassingbe Eyadema (CD) lors du 52ème Sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO à Abuja le 16 décembre 2017 . DIMANCHE AGHAEZE / Présidence nigériane / AFP

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait immédiat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette décision survient après des mois de tension avec les autres membres de l’organisation régionale depuis les prises de pouvoir militaires.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous gouvernés par des régimes militaires, ont conjointement annoncé leur retrait immédiat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette décision a été communiquée via un communiqué lu à la télévision nigérienne. Les dirigeants des trois États sahéliens ont justifié ce retrait en invoquant la souveraineté nationale et en affirmant répondre aux attentes de leurs populations respectives.

Ces trois pays, confrontés à des problématiques communes telles que l’insécurité, le djihadisme et la pauvreté, entretiennent des relations tendues avec la Cédéao depuis les prises de pouvoir militaires intervenues en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.

 

Impuissance de la Cédéao

La Cédéao, préoccupée par ces coups de force, a fait pression pour exiger le retour rapide des gouvernements civils. En réponse aux différents coups d’États, la Cédéao a systématiquement suspendu les pays concernés. L’organisation a également imposé des sanctions sévères contre le Mali et le Niger.

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Elle a même menacé d’utiliser la force au Niger à l’été 2023. Menace à laquelle le Burkina Faso et le Mali avaient réagi en annonçant leur solidarité avec Niamey en cas d’intervention militaire de ses voisins.

Cette décision de retrait immédiat de la Cédéao accentue les tensions entre les régimes militaires en place et l’organisation sous-régionale de 15 membres. Elle reflète également les difficultés de la Cédéao à influencer les dynamiques politiques de ces pays et à restaurer des gouvernements civils dans la région.