Le 24 janvier, journée internationale de l’éducation
Cette année, l’UNESCO dédie la journée internationale de l’éducation aux filles et aux femmes afghanes, privées de ce droit fondamental depuis le retour au pouvoir des talibans à l’été 2021.
Les Afghanes de plus de douze ans ne sont plus autorisées à fréquenter l’école secondaire ni l’enseignement supérieur. Actuellement, 80% des filles et jeunes femmes en âge d’être scolarisées ne le sont pas. Cela correspond à 2,5 millions de personnes. Chiffre que l’on peut lire dans le communiqué de l’Unesco publié à l’occasion de la journée internationale de l’éducation.
« Le pays risque une génération perdue », s’alarme l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture qui appelle à « rétablir immédiatement leur droit fondamental à l’éducation » et qui souligne que « la communauté internationale a la responsabilité de veiller à ce que les droits des filles et des femmes afghanes soient rétablis sans délai ».
Continuité de l’enseignement
Depuis leur retour au pouvoir en Afghanistan, en août 2021, les talibans ont imposé de sévères restrictions aux femmes afghanes, les écartant des emplois publics, leur interdisant de fréquenter les écoles secondaires et les universités, ou encore de se rendre dans les parcs. Ils ont également ordonné aux femmes de se couvrir en public, idéalement du voile intégral.
Depuis août 2021, l’Unesco « oeuvre à adapter ses interventions pour soutenir la continuité de l’enseignement dans ces circonstances difficiles ». L’organisation s’est associée à des ONG sur le terrain, en fournissant des contenus et des fonds pour déployer une campagne d’alphabétisation communautaire à destination de 25 000 jeunes et adultes des zones rurales, dont une majorité d’adolescentes de plus de 15 ans et de femmes.
L’Unesco s’efforce également « de fournir un enseignement à distance par le biais des médias afghans, notamment les stations de radio ».