LBD : Une campagne choc lancée par Amnesty international

 LBD : Une campagne choc lancée par Amnesty international

crédit photo : Amnesty International

Les personnes blessées ou mortes suite à des tirs de LBD se multiplient. Amnesty lance une campagne pour dénoncer la dangerosité de cette arme dite « à létalité réduite ».

« Aujourd’hui tout coûte un bras, sauf manifester qui coûte aussi un œil ». C’est l’un des messages choc de la campagne d’affichage, mais aussi en ligne, lancée par Amnesty international pour alerter sur la dangerosité des différentes armes utilisées en manifestations par les forces de l’ordre. Grenades lacrymogènes, grenades explosives mais également les lanceurs de balles défensives LBD40, l’utilisation de ces armes à létalité réduite est au cœur de la multiplication des mutilations, voire des morts ces derniers mois lors d’actions de maintien de l’ordre public. Le campagne se déclinera en deux temps. En ligne au cours de cette semaine, puis en affichage à Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille et Nantes, à partir du 28 août 2023.

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Réglementer le commerce d’armes à létalité réduite

« Cette campagne vise à alerter sur l’urgence de réglementer le commerce et l’utilisation d’armes à létalité réduite qui ont, rien qu’en France, gravement mutilé des dizaines de personnes et conduit à plusieurs décès » indique le président d’Amnesty international France, Jean-Claude Samouiller. L’ONG plaide pour l’instauration d’un « traité international juridiquement contraignant pour réglementer la production, le commerce et l’usage de ces armes ». Tirs de LBD depuis des véhicules en mouvement, tirs de LBD à hauteur de visage, tirs « rasant » de lanceur de grenades à « hauteur d’homme », autant d’utilisations non réglementaires, et surtout extrêmement dangereuses, de ces armes.

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Tendance mondiale d’usage du LBD

Hedi, gravement mutilé début juillet après avoir été visé par un tir de LBD à Marseille. Mohamed Bendriss, lui, n’a pas survécu à un tir de cette arme, début juillet, également à Marseille. Mais la France n’a pas le monopole de ces violences. Dans un rapport intitulé « Mon œil a explosé », Amnesty international et la fondation Omega ont publié les résultats d’une enquête, dans plus de trente pays sur les cinq dernières années, sur « l’usage généralisé, abusif et non conforme au droit international de ces armes de maintien de l’ordre ». Des armes ayant causé des milliers de mutilés et des dizaines de morts lors de manifestations.