Laurent Blanc sélectionneur des Aigles de Carthage, une rumeur crédible ?
Depuis quelques jours, plusieurs sources relayent la rumeur persistante autour d’une possible arrivée de Laurent Blanc au poste de sélectionneur de la Tunisie. Un tel contrat, synonyme de montant mirobolant, est-il réellement envisageable ?
A 56 ans, l’ancien champion du monde et ex sélectionneur des bleus reste sans engagement depuis la fin de son expérience au club d’Al-Rayyan au Qatar, en février 2022. Cela a sans doute contribué à ce que Laurent Blanc voit fréquemment son nom circuler via diverses hypothèses, à l’approche d’une Coupe du monde où les équipes maghrébines et arabes qualifiées affichent des ambitions élevées. Dès le début avril, le Nigéria fut toutefois la première grande nation du football à l’avoir approché, de source proche de l’intéressé. Voilà à présent que le prestigieux technicien français fait l’objet de rumeurs insistantes en Tunisie.
Ainsi le quotidien national tunisien La Presse évoquait hier lundi 6 juin que des « négociations avancées avec la Fédération tunisienne de football (FTF) pour prendre en main les destinées de la sélection nationale », semblant sûr de son fait, sans pour autant citer ses sources. Le journal rappelle que depuis l’ère de Roger Lemerre qui avait notamment remporté la CAN avec les Aigles en 2004, la Fédération tunisienne croit toujours en l’efficience de l’école française. Une alchimie confortée par le passage d’Alain Giresse qui avait terminé à la 4e place lors de la CAN d’Egypte plus récemment en 2019. C’est qu’en 2022, la nouvelle génération en sélection tunisienne compte encore plus de joueurs bilingues et francophones.
Aujourd’hui coachés par Jalel Kadri, les Aigles de Carthage entrent en préparation pour le Mondial au Qatar, après avoir bouclé leurs deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2023. Mais des voix s’élèvent pour appeler au recrutement d’un coach d’un tout autre calibre, malgré les qualités indéniables de l’inexpérimenté Kadri.
Tarif astronomique
Selon les informations recueillies par Football365 Afrique de source proche du dossier, un tel contrat pour jouir des services de l’ancien entraîneur du PSG ne serait pas à l’ordre du jour. Outre le fait qu’il serait bien trop exigeant financièrement comparé aux habituels standards de rémunération de la FTF, Laurent Blanc « n’aurait jamais été contacté », du moins par les canaux officiels. Non seulement la conjoncture économique difficile du pays rendrait la transaction indécente, mais la FTF et le ministère des Sports, un proche du président de la République Kais Saïed, sont pour le moins houleux.
Questionné sur la possibilité de reprendre du service, Laurent Blanc avait néanmoins répondu sur Europe 1 en mai dernier : « Avoir des responsabilités dans un club, ça m’intéresse toujours, miroitait alors l’intéressé. Cela dit, il faut bien déterminer le projet et surtout bien déterminer les responsabilités de chacun. » Si le terme « club » semble de prime abord écarter l’éventualité d’un aspirant au Mondial, un rebondissement de dernière minute n’est pas totalement farfelu. L’indémnité de départ de Blanc s’élevant il y a 6 ans à 22 millions d’euros, tout comme son contrat au Qatar motivé avant tout par l’intéressement financier, ne doivent pas en effet faire oublier que l’homme a repris goût au coaching, du moins pour un dernier baroud d’honneur.