L’art de l’Afrique médiévale promu par le Maroc à Washington

 L’art de l’Afrique médiévale promu par le Maroc à Washington

@The National Museum of African Art

Avec la contribution du Maroc, une remarquable exposition a été conçue au Musée national d’art africain de Washington. Intitulé « Caravanes d’or, fragments dans le temps », cet événement met à l’honneur la richesse de la culture dans la région sahélo-saharienne, en offrant une compréhension plus aiguisée de l’art de l’Afrique médiévale. En ressort le rôle prépondérant du Royaume du Maroc dans l’histoire panafricaine.

L’exposition proposée à Washington témoigne des contributions inédites d’institutions partenaires au Maroc, notamment du ministère de la Culture, de la Fondation Nationale des Musées, du Musée Archéologique de Rabat, du Musée Bank Al-Maghrib et du département d’histoire et d’archéologie islamique de l’Université Chouaib Doukali d’El-Jadida. « Caravanes d’or, fragments dans le temps »  retrace à travers des « fragments archéologiques rares et précieux »  la culture et l’art de l’Afrique médiévale saharienne.

L’identité saharienne du Maroc

Plus de 250 œuvres d’art couvrant cinq siècles et une vaste étendue géographique sont exposées, dont beaucoup pour la première fois en Amérique du Nord. Pour le public américain, elles permettent de mieux comprendre le rôle unique qu’a joué le Maroc dans l’histoire panafricaine, notamment dans la région sahélo-saharienne, en témoignant notamment de la nature historique de l’identité saharienne du Royaume. L’ambassadrice du Maroc aux Etats-Unis, Joumala Alaoui, a tenu à rappeler que l’exposition n’aurait pas été possible sans le partenariat et le soutien des diverses institutions marocaines qui ont prêté des œuvres d’art au Musée de Washington.

L’histoire de l’Afrique, une histoire mondiale

Dans sa présentation, le Musée national d’art africain de Washington rappelle que « l’histoire de l’Afrique est vraiment une histoire mondiale. L’or d’Afrique de l’Ouest a été le moteur qui a conduit le mouvement des choses, des personnes et des idées à travers l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient dans un monde médiéval interconnecté ». L’exposition offre l’occasion de découvrir l’Afrique en tant que continent qui a toujours été une terre d’ouverture, d’opportunités, de connaissances et d’échanges.

Concernant le Royaume, l’ambassadrice a souligné que « L’Afrique fait vraiment partie intégrante de l’identité du Maroc et cela est particulièrement évident dans l’histoire commune qui nous unit, remontant aussi loin que l’époque médiévale explorée à travers cette exposition ». Elle a indiqué que « ce précieux héritage est celui que nous sommes fiers de perpétuer alors que nous recherchons un destin commun de progrès ».

Par ailleurs, Joumala Alaoui a notamment exprimé son souhait de percevoir l’exposition non seulement comme une expérience qui suscitera la réflexion, mais aussi comme « une expérience pour se défaire de nombreux stéréotypes ».

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Une société marocaine progressiste et ouverte

À l’occasion d’une cérémonie de vernissage, l’ambassadrice du Royaume a souligné que « pour ceux d’entre vous qui connaissent mon pays et son histoire, la participation du Maroc à cette exposition n’est pas une surprise et se justifie à plusieurs niveaux : il est avant tout le reflet du ferme engagement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à intégrer pleinement l’art et la culture dans le modèle holistique de développement humain au cœur de la vision de Sa Majesté pour une société marocaine progressiste et ouverte. Et il est également conforme à l’attachement du Maroc à son histoire profondément enracinée avec le continent africain, à travers des liens spirituels, culturels, politiques et économiques qui remontent à des siècles et restent plus forts que jamais ».

Joumala Alaoui a aussi exprimé le fait que la vocation africaine du Maroc « en est une que Sa Majesté le Roi défend avec fierté et qui se ressent dans tous les domaines de la vie au Maroc », la forte influence du patrimoine africain étant inscrite dans la Constitution marocaine. « On peut la voir, la toucher, la ressentir et la goûter dans de nombreux aspects de la vie quotidienne – de l’art à la musique, à la nourriture, à la langue et au-delà », a-t-elle ajouté.

Parterre de personnalités américaines et étrangères

En raison de la pandémie Covid-19, l’exposition est organisée de manière virtuelle. Elle a par ailleurs réuni un parterre de personnalités américaines et étrangères du monde diplomatique, universitaire et culturel, dont l’ambassadeur du Mali à Washington, le secrétaire général du Smithsonian, plus grand complexe de musées au monde, ainsi que la directrice et le conservateur du Musée national d’art africain et la conservatrice du Block Museum de la Northwestern University, deux institutions partenaires dans cette étape américaine de l’exposition.

Avant d’arriver à Washington, l’exposition « Caravanes d’or, fragments dans le temps » a été déjà présentée au Block Museum of Art de la région de Chicago et au Musée Aga Khan de Toronto au Canada.

Avec MAP