L’armée israélienne admet avoir transporté un Palestinien blessé attaché au capot d’une voiture

 L’armée israélienne admet avoir transporté un Palestinien blessé attaché au capot d’une voiture

Capture de la vidéo montrant un Palestinien blessé attaché à l’avant d’un véhicule de l’armée israélienne dans la ville palestinienne de Jénine

L’armée israélienne a admis que ses forces avaient enfreint le protocole en attachant un Palestinien blessé à l’avant de leur véhicule lors d’un raid à Jénine, en Cisjordanie le 22 juin. La déclaration survient alors qu’une vidéo de l’incident circule abondamment sur internet, provoquant une vague d’indignation.

L’incident, capturé en vidéo et partagé sur les réseaux sociaux, a été confirmé par les Forces de défense israéliennes (FDI). Selon une déclaration des FDI, l’homme avait été blessé lors d’un échange de tirs pendant le raid, au cours duquel il était suspect. La famille de l’homme blessé a affirmé qu’ils avaient demandé une ambulance, mais que l’armée l’avait emmené, l’avait attaché au capot de leur jeep et était partie avec lui. L’individu a finalement été transféré au Croissant-Rouge pour recevoir des soins. Les FDI ont annoncé qu’une enquête serait menée sur cet incident.

Des témoins oculaires ont identifié l’homme comme étant Mujahed Azmi, un habitant de la ville. Selon le communiqué des FDI, « lors d’opérations de lutte contre le terrorisme visant à appréhender des suspects recherchés dans la zone de Wadi Burqin, des terroristes ont ouvert le feu sur les troupes des FDI, qui ont répliqué par des tirs. » Lors de l’échange de tirs, l’un des suspects a été blessé et appréhendé.

 

L’armée israélienne a tué 480 Palestiniens en Cisjordanie depuis le 7 octobre

« En violation des ordres et des procédures opérationnelles standard, le suspect a été emmené par les forces alors qu’il était attaché sur le dessus d’un véhicule. La conduite des forces dans la vidéo de l’incident ne correspond pas aux valeurs des FDI. L’incident sera enquêté et traité en conséquence. »

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque meurtrière du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, la violence en Cisjordanie a augmenté. Selon l’ONU, au moins 480 Palestiniens – membres de groupes armés, attaquants et civils – ont été tués dans des incidents liés au conflit à Gaza, y compris à Jérusalem-Est.

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Cet incident met en lumière la tension croissante et les violations des protocoles militaires dans une région déjà marquée par des décennies de conflit et d’instabilité. Les enquêtes israéliennes sur de tels incidents et les condamnations internationales aboutissent rarement à des sanctions contre les responsables. En mai 2022, un soldat israélien a ainsi abattu la journaliste Shireen Abu Akleh, selon un rapport de l’ONU. Une accusation que continue de nier Israël.