La vidéo « I have a dream » du ministère de l’Education vire au bad buzz

 La vidéo « I have a dream » du ministère de l’Education vire au bad buzz

Le problème : aucun enfant issu de groupes racisés n’était présent dans la vidéo rendant hommage à Martin Luther King. Capture d’écran twitter

Suite à de nombreuses critiques, une vidéo publiée par le ministère de l’Education à l’occasion de l’anniversaire d’un discours de Martin Luther King, a été finalement retirée.

Le 28 août 1963 à Washington, Martin Luther King prononçait son célèbre discours contre le racisme et pour la paix entre noirs et blancs, « I have a dream ». A l’occasion des 60 ans du discours, le ministère de l’Education publiait, sur X, une vidéo hommage dans laquelle des collégiens partageaient leurs rêves.

Le problème c’est que la diversité n’était pas vraiment représentée parmi les cinq collégiens qui s’exprimaient. Ce qui a valu une avalanche de critiques ciblant le gouvernement et le ministre de l’Education Gabriel Attal.

« Zéro enfant racisé »

« Zéro enfant racisé·e dans une vidéo rendant hommage à Martin Luther King ? », s’étonne le magazine Causette sur X. Grâce au choix des élèves dans ce clip, le ministère de l’Education nationale montre que « I have a dream » reste d’une criante actualité.

Comme disait Martin Luther King, « je rêve qu’un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main » », pointe Dominique Sopo, président de SOS Racisme, sur le même réseau social.

« Gabriel Attal ose sortir cette propagande 24h après avoir déclaré interdire les Abayas à l’école… », souligne Azzedine Taïbi, maire de Stains.

Pédagogique

Suite à toutes ces réactions, le ministère de l’Education a finalement décidé de retirer cette vidéo de ses réseaux sociaux hier (30 août). Celui-ci a expliqué que les cinq collégiens étaient lauréats d’un prix encourageant la pratique de l’anglais. « Une vidéo valorisant un travail pédagogique autour de l’engagement » qui était « une profession de foi des élèves pour un monde meilleur en débutant par l’anaphore « I have a dream » » selon le ministère.

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