La Tunisie éliminée des qualifications pour les JO de Tokyo
Quatrièmes et derniers du tournoi qualificatif, Les Tunisiens n’iront pas à Tokyo cet été
L’équipe de Tunisie de handball a raté la dernière occasion de décrocher un billet pour les prochains JO. Quatrièmes et derniers du tournoi qualificatif qui s’est tenu ce week-end en France, les Aigles de Carthage n’ont jamais réussi à convaincre face à leurs adversaires.
Le quart de finale aux JO de Londres de 2012 ressemble au lointain souvenir d’un passé glorieux. Depuis, l’équipe tunisienne de handball peine à se hisser aux places honorables des tournois majeurs. Comme si la page dorée, initiée au début des années 2000 et qui a culminé en demi-finale des championnats du monde de 2005, s’était refermée. 25e dans le classement du dernier Mondial, pire résultat de son histoire, la sélection tunisienne a largement décliné dans la hiérarchie de la discipline.
Aujourd’hui, la Tunisie vit une période compliquée, entre démission de joueurs, rapports compliqués avec l’encadrement et volonté de reconstruire avec les plus jeunes. Présentes lors des deux dernières éditions des Jeux olympiques, les Aigles de Carthage ne verront pas Tokyo cet été.
Absence des cadres
En janvier, la finale de coupe d’Afrique perdue à domicile contre l’Égypte avait déjà sérieusement compliqué la donne. La Tunisie, tenante du titre, était pourtant donnée favorite. Sa deuxième place lui avait néanmoins offert une deuxième chance en la qualifiant pour un des trois tournois qualificatifs olympiques.
Mais, avec un tirage l’opposant à la France (40-29), à la Croatie (30-27) et au Portugal (34-27), la tâche s’est avérée insurmontable pour les Tunisiens qui ont fait le déplacement à Montpellier. Une des raisons est peut-être à chercher du côté de la sélection. Pour la première fois depuis longtemps, l’équipe n’a appelé aucun joueur de première division française.
Mohamed Soussi, Marouane Chouiref, Mosbah Sanai, Oussama Hosni, Haj Youssef et d’autres manquent à l’appel. Face à la presse, le sélectionneur Sami Saïdi évoque tantôt un « choix technique », des blessures, des manques de disponibilité et même des « raisons familiales ». Difficile de ne pas y voir un climat de crise entre les internationaux et la sélection.
La France et le Portugal qualifiés
Le technicien a donc appelé principalement des joueurs évoluant localement, dont certains avec très peu de temps de jeu au compteur. Malgré le stage intensif imposé à l’équipe, celle-ci s’est retrouvée dépassée dans la plupart des secteurs de jeux. En face, les trois adversaires européens, dont la France sextuple championne du monde et évoluant à domicile, ont largement surclassée une Tunisie amputée de ses meilleurs éléments.
Avec deux victoires chacune, c’est finalement à la différence de buts que la France et le Portugal ont validé leurs places pour les JO. Dans l’autre tournoi qualificatif, l’Algérie a également été éliminée avec trois défaites en autant de matchs.
Passée la déception de l’élimination olympique, le sélectionneur tunisien espère bien reconstruire son équipe en se basant sur la nouvelle génération. Il y a « un projet sur quatre ans avec cette équipe, afin de remettre la Tunisie au même niveau que l’Égypte, qui fait ce travail depuis plusieurs années », explique-t-il.
