La société civile mobilisée face à l’extrême droite

 La société civile mobilisée face à l’extrême droite

Manifestation contre l’extrême droite à Bordeaux le 15 juin 2024, après la convocation des élections législatives par le président français suite à la montée de l’extrême droite aux européennes. Syndicats, associations et le « Nouveau Front populaire » appellent à des manifestations nationales. Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Syndicats et associations se mettent en ordre de bataille contre l’extrême droite. Certains affichent même une consigne de vote explicite pour les législatives.

 

Il y a par exemple la CGT qui a appelé, en début de semaine, à voter pour le Nouveau Front populaire lors des scrutins des 30 juin et 7 juillet. Le syndicat sort de neutralité politique habituelle et évoque clairement « la gravité de la situation ». Le deuxième syndicat français s’était déjà positionné en 1936, en 1981 ou encore en 2012.

La CFDT, premier syndicat français, qui a pour tradition depuis 30 ans de ne pas donner de consigne de vote, affiche de son côté le credo « tout sauf l’extrême droite! ».

Des consignes de vote qui pourraient s’avérer utile lorsque l’on sait que, lors du scrutin des européennes, la liste RN a recueilli 22% des suffrages chez les sympathisants de la CFDT, 24% pour la CGT, 34% pour FO, et 16% pour la CFE-CGC comme la CFTC.

 

Renverser la vapeur

La mobilisation se met en ordre de marche également chez les autres acteurs de la société civile. Un appel à manifester dimanche a notamment été lancé par des associations féministes.

Une coalition réunissant deux alliances préexistantes a de son côté vu le jour et compte, parmi sa centaine de membres, ATD Quart Monde, la Ligue des droits de l’Homme, la Fage ou encore France Nature Environnement. Elle porte un nom : le Pacte du pouvoir de vivre et l’Alliance écologique et sociale (AES).

De son côté, la Fondation Abbé Pierre appelle à un « sursaut national face au chaos ou au désordre dans lequel pourrait nous emmener une politique d’extrême droite ».

Pour Cécile Duflot, directrice d’Oxfam France, « le but de la coalition, c’est de renverser la vapeur: non seulement on n’est pas obligé de basculer vers l’extrême droite mais on doit également faire différemment ».

 

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