La SNCF sommée de contrôler le prix de ses billets
Le ministre des Transports a demandé à la SNCF de travailler à un bouclier tarifaire, pour éviter que les prix des billets suivent l’inflation.
Hier, le 6 novembre, Clément Beaune a demandé à la SNCF de « travailler en matière de prix des billets sur un bouclier tarifaire ». Les tarifs devraient inévitablement augmenter en 2023 face à l’explosion des prix de l’énergie. Le ministre des Transports a souhaité « que l’augmentation des billets soit en tout cas inférieure à l’inflation ». « Et surtout que ceux qui ont besoin du train au quotidien, les plus modestes, les jeunes qui utilisent les Ouigo par exemple, soient protégés », a-t-il indiqué sur le plateau du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro.
Augmentation des billets de 10% ?
Mi-septembre, le patron de la SNCF avait assuré que la facture d’électricité pour SNCF Voyageurs devrait augmenter de 1,6 à 1,7 milliard d’euros en 2023. « Si on répercutait directement (cette hausse) sur le coût du billet, on serait amené à augmenter les billets de TGV de 10% », avait estimé Jean-Pierre Farandou, en se basant sur un rapide « calcul de coin de table ». Il avait également tenu à rassurer en promettant que la SNCF ne répercuterait « pas 100% des coûts sur les clients ».
Hausse des péages ?
Par ailleurs, Clément Beaune a évoqué la hausse des prix des péages qui doit avoir lieu en 2023. Le ministre a dit espérer qu’elle se situe en deçà de l’inflation. « Il n’y aura pas d’augmentation de 7 à 8%, ce n’est pas possible », a-t-il promis. « Ça sera une hausse plus importante certainement – parce qu’on a connu une inflation élevée – que les 2% de 2022, mais ce sera dans cette fourchette-là », soit entre 2 et 8%, a-t-il précisé. Des discussions sont actuellement en cours entre le gouvernement et les sociétés d’autoroutes, a indiqué Clément Beaune.