French Tech : Les nouveaux décodeurs du big data

 French Tech : Les nouveaux décodeurs du big data

crédit photo : Redheadpictures/Cultura Creative/AFP


MAGAZINE DECEMBRE 2017


Tandis que des établissements privés, tels que Simplon.co, forment gratuitement au métier de codeur informatique des personnes éloignées de l’emploi, les centres de recherche mutualisent leurs efforts dans ce domaine stratégique. 


Simplon.co : le nom de l’établissement pourrait ­passer pour un code secret à décrypter. C’est ainsi qu’est baptisée la station de métro du quartier parisien où les trois fondateurs de l’école de code, Andrei ­Vladescu, Erwan Kezzar et Frédéric Bardeau, ont eu l’idée de lancer leur projet. Fondé en 2013, ce centre de formation se donne pour objectif de rendre opérationnelles en six mois des personnes en majorité sans ­diplôme et éloignées du monde du travail.


 


Un vivier de candidats en banlieue


Né dans une usine désaffectée de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, Simplon.co compte aujourd’hui 38 écoles dans le monde et, en quatre ans, a formé plus de 1 300 développeurs. “77 % des élèves ont trouvé un emploi en CDI ou CDD, et 12 % sont en ­freelance”, se félicite Marie-Ange Juet, chargée de la communi­cation externe de l’école.


Actuellement, 332 adultes suivent une formation. En plus des locaux de Montreuil et d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le centre a ouvert, le 9 octobre, sa troisième école en région parisienne, à Saint-Maur-des-­Fossés, dans le Val-de-Marne. “Nous avons vocation à rester en banlieue,justifie Marie-Ange Juet. Car, c’est de là que provient une grande partie de nos candidats.”


 


40 réfugiés formés en 2016


Labellisée “French Tech” et “Grande école du numérique”, Simplon.co recrute ses candidats “à la motivation”. Avec un effort particulier en direction des femmes, lesquelles représentent 31 % des effectifs ­formés. “On compte moins d’un tiers de femmes dans les métiers du numérique”, relève Marie-Ange Juet.


En 2016, Simplon.co a lancé le programme ­Refugeek, en ­partenariat avec l’association Singa, à destination des ­réfugiés venus de Syrie, de Libye, du Soudan ou du ­Pakistan. Au total, près de 40 personnes ont pu béné­ficier de cours de code et de français.


Avec des formations gratuites, entièrement financées par des subventions de la Région Ile-de-France, du sponsoring et du mécénat, l’école tente de remédier au manque de développeurs en France : 50 000 au moins feraient défaut dans l’Hexagone et, selon la Dares*, 190 000 postes seraient à pourvoir d’ici à 2022. 


* Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques.


 


LA FRANCE ET LE MAROC S’UNISSENT POUR ACCÉLÉRER LA RECHERCHE


La création du premier laboratoire international associé (LIA) dans le secteur du big data a été officialisée le 2 novembre. Elle est le fruit d’une convention franco-marocaine qui réunit plusieurs établissements d’enseignement supérieur, dont le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) au Maroc et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France. Le LIA entend créer une dynamique d’échanges et de coopération dans ce domaine stratégique, notamment par la mobilité des doctorants et des chercheurs.


 


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