La « renaissance » des musées de Rabat mise en lumière par The Washington Post
Le prestigieux quotidien américain The Washington Post a consacré, dans son édition de samedi, un article élogieux à Rabat, décrite comme un “joyau historique en bord de mer”.
Dans ce texte signé Graham Cornwell, historien spécialiste du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, la capitale marocaine est mise en avant pour la “renaissance” de ses musées et pour les investissements significatifs qui ont transformé son paysage culturel ces dernières années.
L’auteur souligne que le Maroc a adopté une stratégie ambitieuse visant à revitaliser ses infrastructures culturelles, notamment ses musées. Ce processus repose en grande partie sur la réhabilitation de bâtiments historiques, désormais convertis en lieux d’exposition pour mettre en valeur des collections artistiques et historiques uniques. Ces efforts traduisent une volonté nationale de redonner à ces espaces leur prestige et de faire rayonner l’héritage marocain au niveau international.
Le musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, un symbole de cette transformation
Parmi les institutions emblématiques de cette transformation, le musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain occupe une place de choix. Inauguré en 2014, ce musée a été le fer de lance de la stratégie nationale en faveur des musées. Il accueille des artistes contemporains marocains et internationaux, offrant une riche programmation qui va des œuvres postcoloniales marocaines aux créations d’artistes expatriés, notamment cubains. Ce bâtiment remarquable incarne à lui seul l’ambition du Maroc de faire de Rabat une capitale culturelle incontournable.
Un patrimoine historique et artistique diversifié
Le Washington Post met également en avant d’autres institutions culturelles qui enrichissent le paysage de Rabat. Le musée Bank Al-Maghrib, par exemple, se distingue par son emplacement dans un édifice alliant esthétique marocaine traditionnelle et design européen moderne. Ce lieu raconte plusieurs millénaires d’histoire marocaine à travers des pièces de monnaie anciennes et des peintures marocaines emblématiques du siècle dernier.
Dans le quartier pittoresque de l’Océan, le musée national de la photographie offre, quant à lui, une vitrine pour des talents émergents et innovants issus de tout le continent africain. Ce musée a récemment accueilli une exposition saluée pour sa diversité et sa créativité, consolidant ainsi Rabat comme une plaque tournante de la photographie africaine contemporaine.
Une mosaïque culturelle complétée par des infrastructures modernes
Outre ses musées, Rabat se distingue par d’autres monuments et espaces culturels remarquables. La Tour Mohammed VI, qui culmine en tant que plus haute structure d’Afrique, et le Grand Théâtre de Rabat, signé par l’architecte Zaha Hadid, témoignent de l’essor architectural de la capitale. Le site historique de Chellah, avec ses ruines romaines et médiévales, reste également une attraction incontournable pour les amateurs d’histoire.
Une invitation à découvrir la médina et ses charmes intemporels
Dans cet article richement illustré de photographies mettant en lumière les facettes culturelles et sociales de Rabat, l’auteur invite également les visiteurs à explorer la médina de Rabat. Ses ruelles paisibles, ses artisans et son atmosphère authentique offrent un contraste apaisant avec l’effervescence culturelle et architecturale des nouveaux projets.
En mettant en avant la “renaissance” culturelle de la capitale marocaine, The Washington Post souligne l’importance des initiatives marocaines pour préserver et valoriser son patrimoine, tout en étant réceptive aux influences contemporaines. Rabat s’affirme ainsi comme une destination culturelle de premier plan, où le passé et le présent se rencontrent harmonieusement.
>> Lire aussi : Tourisme. Chefchaouen, la ville marocaine aux mille nuances de bleu