La réforme contestée de l’assurance chômage

 La réforme contestée de l’assurance chômage

La nouvelle réforme de l’assurance chômage durcit encore les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi.

Coup d’envoi d’une nouvelle réforme cette semaine. L’idée est d’adapter l’indemnisation des chômeurs à la conjoncture. Les syndicats sont vent debout.

 

La précédente réforme de l’assurance chômage, adoptée sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, arrive à échéance le 31 octobre prochain. Il était au départ question de prolonger les règles actuelles de l’assurance chômage. Finalement, la priorité sera de répondre aux difficultés de recrutement. Pour le gouvernement, il y a urgence et cette réforme est une des conditions pour atteindre l’objectif de plein emploi en 2027 : un taux de chômage d’environ 5% contre 7,4% actuellement.

Indemnisations plus strictes

Le contenu du projet de loi sera discuté dès le début de la rentrée parlementaire d’octobre. « A très court terme », d’ici « quelques semaines », selon Olivier Véran, le gouvernement va saisir les partenaires sociaux de la question d’une modulation de l’assurance chômage afin qu’elle soit, selon les mots d’Emmanuel Macron, « plus stricte quand trop d’emplois sont non pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé ». L’objectif est d’aboutir à des critères, dont l’évolution à la hausse ou à la baisse pourrait déterminer le nombre de mois de travail requis pour accéder à l’indemnisation (6 mois actuellement sur les 24 derniers) ou encore la durée de celle-ci.

C’est le gouvernement qui tranche

Les syndicats sont catégoriquement opposés à cette idée. Le gouvernement reste ferme : il n’y aura pas de négociation, mais plutôt une concertation avec ces derniers. C’est ce qu’a précisé le ministre du Travail, Olivier Dussopt : « c’est un échange, c’est une discussion, ce sont des propositions, des contre-propositions et à la fin le gouvernement prend les décisions qu’il doit prendre ». En l’occurrence, par décret.