La pensée chinoise, une philosophie de l’harmonie
La pensée occidentale descend directement du rationalisme grec. C’est une pensée de l’opposition : il y a le chaud et le froid, l’effet et la cause, l’ici-bas et l’au-delà. En Chine, le monde est appréhendé dans sa globalité. Il n’y a pas d’opposition mais des complémentarités et des interactions. La pensée chinoise est un esprit de synthèse plutôt que d’analyse…
On pourrait dire qu’il y a trois principes clés qui forgent la conception des chinois vis-à-vis de l’univers et du cosmos, et trois principes clés qui forgent leur conception de la société. Mais tous ces principes sont interconnectés du fait que la sagesse en Chine se fonde principalement sur l’harmonie, et tous ses concepts se baseront sur cette recherche d’harmonie.
Les trois concepts essentiels rattachés à leur vision de l’univers sont le qi, le principe du yin et du yang, et la théorie des cinq éléments. Pour les chinois, il y a un principe originel qui dispense une énergie primordiale, vitale et qui régit tout l’univers : c’est le qi. Ce qi, pour lui donner sa force, son élan et son rythme, il faut le lier à une deuxième notion fondamentale : le système du yin et du yang. La troisième notion fondamentale, qui est la théorie des 5 éléments, sert à décrire les phénomènes naturels qui se produisent dans l’univers.
Au niveau de la société, la pensée chinoise est constituée de trois grands courants qui sont des moralités : le confucianisme, le taoïsme, et le bouddhisme. Dans l’histoire de la civilisation chinoise, les trois doctrines que sont le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme se sont concurrencées pendant des siècles, que ce soit au niveau de la société ou au niveau du pouvoir. Au final, le dirigeants se décideront à utiliser les trois, et c’est un trait spécifique aux chinois que de ne pas rigidifier une pensée : pour eux, la vérité fluctue, elle circule, et c’est à l’image de leur conception du monde.