La médiatrice de l’Education plaide pour mieux soutenir les enseignants
Illustration – COLLANGES / BSIP via AFP
Les enseignants et chefs d’établissements devraient être mieux formés face aux comportements agressifs, selon le rapport annuel de la médiatrice de l’Education.
Les enseignants sont confrontés à des problématiques de société qui frappent de plein fouet l’école et sont parfois peu, voire pas du tout formés pour y faire face.
Les médiateurs ont traité 20 400 saisines en 2023, un chiffre en hausse de 12% en un an.
Parmi les réclamations d’élèves, parents et étudiants, 30% concernaient l’enseignement et la vie dans l’établissement (conflits relationnels, contestations de mesures disciplinaires ou de notations…), soit une hausse de 118% en cinq ans.
« Les enseignants, comme les personnels en fonction d’encadrement, se sentent mis en cause par l’ensemble de ces contestations qui s’expriment parfois de manière virulente, voire agressive », souligne le rapport annuel de la médiatrice de l’Education.
Sur les 4 278 saisines émanant de personnels en 2023, 539 faisaient directement état d’un mal-être ou d’une souffrance au travail, en augmentation de 78% depuis cinq ans.
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Formation continue
Les enseignements tels que la laïcité, la vie affective et sexuelle sont « à l’origine d’un sentiment croissant d’insécurité ou d’incompétence chez de nombreux professeurs », selon le rapport qui préconise d’« inscrire dans un cadre éducatif explicite » les enseignements « risquant de heurter certaines sensibilités ».
Il recommande aussi de « développer la formation » des équipes pour « les aider dans la mise en oeuvre d’enseignements complexes », de « renforcer la protection des personnels », en leur apportant « les appuis institutionnels nécessaires » (moral et juridique notamment), ou de généraliser « les espaces de parole et de soutien ».
Face à « la montée des comportements agressifs », cette étude préconise également une protection fonctionnelle « plus automatique », ou une formation continue des personnels renforcée, y compris à la « prévention et gestion de crise ».
