La lutte de la Guadeloupe contre la « calamité » des sargasses

 La lutte de la Guadeloupe contre la « calamité » des sargasses

Des saragasses s’étendent sur la plage de la Pointe des Salines en Guadeloupe. Sebadelha / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L’île redoute « une année noire ». Ces dernières semaines, plus de 8 millions de tonnes de sargasses ont pourri les plages guadeloupéennes.

Il s’agit de cette algue brune qui envahit les littoraux de la Caraïbe. Selon le bulletin mensuel du l’Université de la Floride du Sud, la quantité de sargasses dans l’océan Atlantique a doublé de décembre à janvier, établissant un record à 8,7 millions de tonnes.

Après leur échouement sur les rivages, ces algues libèrent en pourrissant des émanations nauséabondes et toxiques, interdisant l’accès à de larges pans du littoral. Les tapis de sargasses étouffent en outre la biodiversité, gênent la navigation et nuisent au tourisme. Le précédent record remonte à 2018, avec 6,5 millions de tonnes.

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« Lutte contre cette calamité »

Face à ce fléau, le gouvernement a adopté en mars 2022 un second plan Sargasses, doté de 36 millions d’euros sur quatre ans. Le ministère des Outre-mer vient d’annoncer avoir « réuni les acteurs du plan Sargasses » pour constater l’avancée de la « lutte contre cette calamité ».

Fin janvier, la région, le département, la chambre de commerce et d’industrie et l’Etat ont entériné le principe d’un groupement d’intérêt public, qui doit être financé par le plan Sargasses. Pour l’heure, ce sont les communes qui gèrent les échouements, ce qui pèse lourdement sur le budget des localités.

Arsenic et salinisation des eaux

Reste la question de la valorisation des algues, et auparavant, de leur stockage car les terrains d’épandage sont saturés. Une étude du Bureau de recherches géologiques et minières a pointé l’impact direct du stockage des sargasses, via la présence d’arsenic et la salinisation des eaux.

Les causes de la prolifération des sargasses depuis une douzaine d’années n’ont pas été établies avec certitude et continuent de faire l’objet d’études.

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