La ligne d’écoute 3919 reste gérée par Solidarité Femmes

 La ligne d’écoute 3919 reste gérée par Solidarité Femmes

Françoise Brie, directrice générale de Solidarité Femmes, dans les locaux de la Fédération a Paris. 25 janvier 2021. ANDREA BRESCIANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

3919, ce numéro d’appel unique pour les femmes victimes de violences restera la chasse gardée de Solidarité Femmes. Le gouvernement a annulé son appel d’offres.

 

C’est une victoire après trois mois de bataille. Le gouvernement a rétropédalé au sujet de l’appel d’offres lancé autour du 3919. La procédure est interrompue. Solidarité Femmes se félicite de cette annonce et affiche son soulagement.

« Les victimes méritent une aide digne de ce nom », a déclaré l’association sur les réseaux sociaux, « nous sommes prêtes à entamer les discussions » avec Elisabeth Moreno, au sujet de l’élargissement des horaires.

La ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, à la Diversité et à l’Égalité des chances a déclaré au Parisien : « nous allons mener un travail constructif avec les associations concernées pour trouver une solution ». Elle a d’ailleurs annoncé une rencontre avec Solidarité Femmes le 8 février prochain.

Déclaré sans suite

« Le marché public relatif à la gestion d’un service téléphonique d’écoute, d’information et d’orientation sur le champ des violences sexistes et sexuelles est déclaré sans suite ». C’est par ces mots que le ministère a donc confirmé, le 25 janvier, l’abandon de l’appel d’offres lancé par le gouvernement pour remplacer la Fédération nationale Solidarité Femmes dans la gestion du 3919, numéro consacré aux femmes victimes de violences conjugales depuis 1992.

Plateformes téléphoniques

De nombreuses associations s’étaient mobilisées aux côtés de Solidarité Femmes. Ces militantes craignaient que le 3919 ne bascule entre les mains d’opérateurs dont le métier n’est pas d’accompagner les femmes mais de gérer notamment des plateformes téléphoniques.

Le cahier des charges de l’appel d’offres imposait le critère suivant : il fallait être capable de prendre un maximum d’appels. Mais rien dans le texte ne garantissait la qualité de la réponse apportée aux femmes. Chaque année enregistre plus de 150 000 appels dirigés vers le 3919.

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