La Kachabia, manteau typique des pays du Maghreb revient à la mode
La Kachabia est faite de produits nobles de grande qualité. Sauf que ce manteau lourd typique des pays du Maghreb est en danger. Il est de moins en moins vendu ces dernières années.
Dans cet atelier, le travail de la laine de mouton et du poil du chameau est une institution. Des femmes aux mains agiles, penchées sur leur métier, créent des Kachabias. Ces vestes chaudes, généralement aux couleurs de la terre, typiques du Maghreb.
La Kachabia est faite de produits nobles de grande qualité mais en danger. Parce que de moins en moins vendues ces dernières années. On lui préférè du prêt-à-porter synthétique et sensiblement moins cher.
« Confectionner la Kachabia et le burnous, c’est notre activité, précise une artisane, mais la valeur de ces produits a chuté, à cause de la concurrence des produits chinois de mauvaise qualité ». Des produits néfastes pour la santé mais qui trouvent preneurs à cause de leur bas prix.
Les produits chinois ont en effet perturbé le marché de l’artisanat ainsi que les prix de la Kachabia. Également d’autres produits du terroir ont sensiblement chuté dans les pays du Maghreb.
A quelque chose malheur est bon, avec la crise sanitaire, les choses ont changé. Les manteaux du pays sont redevenus à la mode. La Kachabia est exposée dans les marchés et retrouve ses clients. Un retour aux sources aux bonheur des artisans et artisanes.
Protéger les artisans des contrefaçons et de la concurrence déloyale
Le Covid a en effet entrainé une forme de protectionnisme. Les frontières sont fermées. Les produits importés de Chine notamment n’arrivent donc plus. C’est pourquoi, dans ce salon de l’artisanat les clients se pressent autour des produits du terroir.
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«Bien évidement je vais choisir une Kachabia de production locale, dont je connais la provenance, à la différence des importations », explique une cliente. Elle ajoute : « Les gens se plaignent des prix. Mais c’est le prix à payer pour porter un produit de qualité, » outre le fait que la traçabilité est identifiée.
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La politique de l’État est d’interdire l’importation des produits et d’encourager la confection locale. « Nous visons à protéger nos artisans des contrefaçons et de la concurrence déloyale,» expose un responsable.
Au-delà de la question culturelle qui est importante, c’est un choix économique et politique qui semble en train de s’opérer. Des villes entières du Sud algérien mais également au Maroc et en Tunisie vivent des commerces de la Kachabia et du bournous et des autres produits du terroir. Une gamme très large qui va des ustensiles aux objets de déco passant par l’habillement. Des ateliers où s’activent des artisans expérimentés et des femmes aux doigts de fée rouvrent donc leurs portes.