La justice valide la construction d’une école musulmane contre l’avis du maire et du préfet
Le tribunal administratif de Grenoble a autorisé mardi 6 avril la construction d’une école privée musulmane dans la ville d’Albertville en Savoie, contre l’avis du préfet et du maire. Pour Frédéric Burnier-Framboret, ce projet pourrait mettre en péril les écoles de la commune et favoriser le communautarisme.
Mardi 6 avril, le tribunal administratif de Grenoble a obligé le maire d’Albertville à autoriser la construction d’une école primaire privée musulmane à l’initiative de la Confédération islamique Millî Görüs (CIMG), proche de la Turquie.
Cette décision annule le refus du permis de construire qui avait été déposé en 2019 par l’association pour implanter une école de 400 élèves dans cette ville d’environ 20.000 habitants. Le tribunal a estimé que les motifs avancés par la mairie, portant notamment sur les places de stationnement, n’étaient pas recevables. Il donne deux mois à cette dernière pour délivrer le permis de construire.
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Dans une tribune publiée vendredi 9 avril par Le Figaro, le maire Frédéric Burnier-Framboret, regrette vivement cette décision, dont il pense faire appel. Il se dit « démuni » pour « contrer l’installation d’associations ou d’entreprises pilotées par des puissances étrangères, qui favorisent une cristallisation identitaire au cœur de nos territoires ».
Le recours au Code de l’urbanisme était « le seul moyen législatif » à sa disposition pour s’opposer à la construction de cette école, a-t-il fait valoir auprès de l’AFP.
Avec le projet d’accueillir 400 élèves, l’établissement serait « de nature à mettre en péril les classes, voire les écoles » d’Albertville, qui en accueillent aujourd’hui environ 1.200.
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Un projet de moindre envergure « aurait pu être discuté » mais l’édile dit avoir reçu « une fin de non-recevoir » de la CIMG. Cette association est aussi à l’origine d’un projet de mosquée à Strasbourg, pour laquelle la municipalité écologiste a voté le 22 mars le « principe » d’une subvention de plus de 2,5 millions d’euros, s’attirant de très vives critiques du gouvernement.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait dénoncé « une fédération qui a refusé de signer la charte des principes de l’islam de France et qui défend un islam politique ».
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