La jeunesse est surexposée aux discriminations au travail
Les jeunes sont surexposés aux discriminations dans le monde du travail selon le dernier baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi.
Discriminations au travail
37 % des jeunes interrogés (18 à 34 ans) indiquent avoir vécu une situation de discrimination ou de harcèlement discriminatoire dans le cadre de sa recherche d’emploi ou de sa carrière, contre une personne sur cinq en population générale.
C’est ce que révèle la 14e édition du baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi, enquête de l’Organisation internationale du travail (OIT) publiée aujourd’hui (7 décembre).
Parmi les discriminations le plus souvent citées par les jeunes : « 68 % d’entre eux considèrent que les personnes sont souvent ou très souvent discriminées en raison de leur origine, de leur couleur de peau ou de leur nationalité, 61 % en raison de leur identité de genre ou encore 57 % en raison de leur religion ».
Pressions
Autre chiffre significatif, « un jeune sur deux déclare avoir été témoin au moins une fois de discrimination ou de harcèlement discriminatoire dans le cadre de son activité professionnelle ».
Propos stigmatisants, incitations ou pressions illégales de la part des employeurs sont rapportés par les personnes interrogées. Pour exemple, « 46 % des jeunes ont déjà été incités, lors d’un entretien à modifier leur apparence ou adopter un certain comportement », selon le baromètre.
Pas assez de recours
L’enquête pointe également des recours encore trop faibles, que ce soit auprès de la direction, d’un syndicat ou même d’un avocat. « Plus de 4 jeunes sur 10 n’ont rien dit à la suite des faits, et principalement des femmes (51 % des femmes déclarant des discriminations n’ont entrepris aucune démarche contre 33 % pour les hommes) » révèle le baromètre.
A l’occasion de la publication de cette enquête, la Défenseure des droits rappelle le lancement, en février dernier, de la plateforme antidisccriminations.fr dédiée à l’aide aux victimes. En outre, la Défenseure des droits recommande notamment aux employeurs « d’élaborer des actions de prévention et de lutte contre les discriminations, et de prévoir des mesures spécifiques ciblant les jeunes actifs ».
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