La France toujours championne d’Europe des dépenses de protection sociale
Les dépenses de protection sociale ont retrouvé en 2022 un niveau proche « d’avant crise sanitaire » en Europe.
La France reste, pour la septième année consécutive, le pays qui y consacre la plus grosse part de son PIB, selon une étude, sorte de « panorama de la protection sociale », publiée le 14 décembre, par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.
Globalement, les dépenses de prestations sociales ont « continué d’augmenter » mais moins que les années précédentes: elles étaient en hausse de 1,7% en France en 2022, et 2,5% en moyenne dans l’Union européenne.
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12 550 euros par an en moyenne
La France a consacré 848,9 milliards d’euros à ces prestations, soit 32,2% de son produit intérieur brut. C’est un montant proche de celui de 2019 et « nettement inférieur » à 2020, selon l’étude de la Drees. Pour la septième année consécutive, elle est championne des dépenses devant l’Italie ou l’Allemagne.
Les prestations françaises s’élèvent en moyenne à 12 550 euros annuels par habitant, dont 5 550 euros liés au « risque vieillesse-survie » (retraites, minimum vieillesse, prévoyance…) et 4 700 euros liés au « risque santé ».
Les autres prestations sont moins coûteuses, qu’elles soient liées à la famille (850 euros), l’emploi (700 euros), la pauvreté et l’exclusion (500 euros) ou le logement (250 euros). Elles ne représentent que 18% des dépenses en France et 17% en Europe. Les prestations du « risque emploi » ont diminué fortement (-20,7 % en 2022).
Pour la Drees, cela s’explique notamment par la baisse du nombre de bénéficiaires ou le contexte économique favorable. Mais aussi l’entrée en vigueur fin 2021 de la réforme de l’assurance chômage, qui a abaissé les montants versés et durci les conditions d’ouverture de droits.