La France continue de bafouer les droits des enfants
Alors que le 20 novembre marque l’anniversaire de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE), la Cimade tire la sonnette d’alarme sur la situation de milliers de mineurs privés de leurs droits les plus élémentaires.
Les États signataires de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, dont la France, s’engagent à protéger et offrir une vie digne à tous les enfants vivant sur son territoire. Ces droits s’appliquent à tous les mineurs vivant en France, quelle que soit leur nationalité ou la nationalité de leurs parents.
Mais, durant les dernières années, les politiques migratoires bafouent les droits les plus élémentaires de milliers d’enfants vivant en France. « Vivre en famille, avoir un toit, obtenir un document d’état civil, être scolarisé, soigné ou encore protégé en cas de violence est pourtant loin d’être une réalité pour chaque enfant », s’indigne la Cimade dans un communiqué.
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La précarité dans laquelle vivent de trop nombreux enfants en France est encore plus marquée s’il est isolé ou si les « parents n’ont pas les bons papiers au bon moment ». Les multiples atteintes aux droits des enfants sont ainsi expliquées par l’association dans une vidéo mise en ligne afin d’attirer l’attention du public sur l’injustice subie par ces enfants. Un rappel nécessaire alors que le discours politique ne fait plus économie des amalgames et des propos xénophobes.
50 000 enfants enfermés depuis 1995
Dans ses structures d’accueil, la Cimade voit ainsi passer « beaucoup d’enfants qui n’arrivent pas à être reçus pour demander une protection » ou « vivant en hôtel, sans suivi éducatif », alors qu’ils sont confiés à l’aide sociale à l’enfance. Certains sont contraints de vivre à la rue parce que leur minorité n’est pas reconnue, en contradiction avec les engagements pris par la France. Ces mineurs se retrouvent alors à la merci des réseaux de traite et risquent d’être exploités.
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D’autres encore vivent sous la menace d’expulsions ou ont vu leurs parents être expulsés alors qu’ils restaient en France. La France a ainsi placé 50 000 enfants en centre de rétention depuis 1995. Une pratique pour laquelle elle a été condamnée à six reprises par la Cour européenne des droits de l’Homme.