La famille d’Ibrahim Issaoui, auteur de l’attaque de Nice, réagit

 La famille d’Ibrahim Issaoui, auteur de l’attaque de Nice, réagit

Yassine Issaoui, frère aîné d’Ibrahim Issaoui

En Tunisie, des membres de la famille de l’auteur de l’attentat de Nice, Ibrahim Issaoui, se dit « toujours traumatisée et en état de choc », après avoir appris que le jeune migrant a été formellement identifié comme étant Ibrahim Issaoui.

 

« Mon frère est parti depuis 1 mois et 2 jours seulement. Hier nous avons été convoqués par la police qui tentait de savoir si nous étions au courant de ses intentions », affirme le frère de Ibrahim Issaoui, encore traumatisé par la nouvelle.

 

Accusé d’avoir perpétré la sanglante attaque terroriste contre la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice, Ibrahim Issaoui est le neuvième fils d’une famille de pas moins de 10 enfants, sept filles et trois garçons. Il est originaire du village de Sidi Omar dans la délégation de Bouhajla, gouvernorat de Kairouan, dans le centre du pays.

On apprend que depuis près de 20 ans, la famille s’est installée à Thyna, gouvernorat de Sfax. Son père y travaille comme gardien dans une entreprise. Quant à sa mère elle est femme au foyer.

 

En échec scolaire précoce

Issaoui aurait abandonné les bancs de l’école depuis la neuvième année de l’éducation de base au collège. Il a ensuite multiplié les petits boulots : d’abord dans un atelier de mécanique et réparation de voitures. Puis dans une huilerie, pour ensuite ouvrir une petite gargote, il y a deux ans, où il officiait dans la vente de carburant de contrebande.

Fin septembre, Ibrahim Issaoui avait traversé illégalement la frontière maritime vers l’île italienne de Lampedusa, à l’insu de sa famille, qui a appris qu’il se trouvait sur le sol italien après une conversation téléphonique avec l’un de ses frères, nous a-t-on confirmé.

Plus tard, le jeune avait réussi à passer les frontières vers le sud de la France, à Nice, où il est arrivé mercredi dernier, selon son père, sa mère et son frère.

D’après son frère aîné Yassine, qui travaille dans une friperie locale, l’accusé aurait appelé la famille à 20h00 ce jour-là, et leur a appris qu’il chercherait à trouver un travail et un endroit où il serait hébergé. Ce fut là le dernier contact établi avec sa famille qui n’avait aucune connaissance préalable de l’attaque terroriste, assure-t-elle.

A Tunis, l’Unité spécialisée de lutte contre le terrorisme a ouvert une enquête et s’est rendue à Sfax pour les besoins de l’enquête.

 

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